Je reviens de la Foire d’art de Toronto (Toronto International Art Fair) qui devient de plus en plus gigantesque (109 galeries de 13 pays), exposant le pire (il y en avait beaucoup, la croûte côtoyant le chromo) comme le meilleur. Un bon nombre de galeries montréalaises étaient présentes : René Blouin, Division, Simon Blais, Graff, Roger Bellemare, Battat, Art 45, Art Mûr, Parisian Laundry, D’Este… Les visiteurs ont pu remarqué la présence d’Evergon au stand de la Galerie Trois Points avec ses immenses et saisissants portraits de sa mère Margaret qui s’était d’ailleurs déplacée pour l’événement. Présenté par Pierre-François Ouellette, Adad Hannah était dans une nouvelle section intitulée Open Space qui est dédiée à de la sculpture de grand format et à des installations. Une très bonne idée même si certaines pièces semblaient un peu à l’étroit. Hannah y présentait une installation vidéo, une mise en scène jouant sur la notion de trompe-l’œil.
Une des attractions principales de la TIAF, placée dès l’entrée de la foire, était The Art Game de Kent Monkman. Dans un labyrinthe, dans lequel un meneur de cirque nous invitait à entrer, Monkman mettait en scène le parcours plein d’embûches et de moments de grâce de l’artiste contemporain (les ventes décevantes, les critiques éreintantes, le solo à la foire de Bâle, les achats par une collection privée, la rétrospective au musée…). On se retrouvait confronté à quelques tableaux vivants nous montrant le peintre prolifique à plusieurs mains, le commissaire qui est un pur esprit… Une oeuvre humoristique qui mériterait d’être remontrée dans de meilleures conditions.
Signalons que l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) avait organisé encore cette année sa soirée des collectionneurs intitulée « Art Fair Confidential » qui a permis à des artistes, des galeristes, des collectionneurs et même des critiques de se rencontrer.