Vous le savez déjà. En mars dernier, Gaëtane Verna a quitté le Musée de Joliette pour aller occuper la fonction de directrice au Power Plant à Toronto, institution qui fête ses 25 ans cette année. Je l’ai croisée à la Documenta de Kassel (vêtue d’une blouse en lin jaune éclatant d’Helmer Jospeph) accompagnée du charmant Jorn Weisbrodt (directeur artistique du festival Luminato de Toronto) avec qui elle discutait passionnément d’art contemporain et, qui sait, peut-être de partenariats futurs… Elle nous a entretenus de quelques-unes des expositions à venir au Power Plant et même de quelques-uns des artistes qu’elle a dans sa mire :
« Cet automne, nous présenterons The Clock de Christian Marclay. Pour ceux qui n’ont pu la voir à Ottawa, c’est une occasion à ne pas rater. Durant la Nuit Blanche de Toronto, fin septembre, elle sera même projetée durant 24 heures… L’œuvre de Marclay sera accompagnée par une expo incontournable de l’artiste israélien vivant à Berlin, Omer Fast. Nous allons montrer trois de ses œuvres vidéos dont, en première Nord-Américaine, Continuity, la pièce qui est installée ces jours-ci à la Documenta dans le jardin Karlsaue! Rien de moins. Une œuvre fort troublante. Cet hiver, nous aurons le plaisir d’accueillir une exposition en provenance de la Vancouver art Gallery, intitulée Beat Nation. Elle traite des relations entre les arts aborigènes, du Canada et des États-Unis, avec la culture hip-hop. Ça sera aussi un événement majeur. Une opportunité de permettre à différentes pratiques contemporaines de se côtoyer dans nos murs ». L’art autochtone semble avoir la côte de nos jours, Marc Mayer et son équipe de conservateurs au Musée des beaux-arts d’Ottawa préparant une quinquennale internationale d’art aborigène pour l’été 2013…
Pour en revenir à Madame Verna, disons qu’elle a aussi d’autres projets sur le feu… Ses champs d’intérêt vont du collectif cubain Los Carpinteros à l’artiste états-unien Theaster Gates en passant par le Mexicain (vivant à L. A.) Mario Garcia Torres. Qui présentera-t-elle l’an prochain ? À suivre. Mais elle nous a confié que Marie Fraser (du Musée d’art contemporain de Montréal) et elle-même souhaitent ardemment que leurs institutions collaborent à des projets d’expositions d’artistes canadiens et internationaux. Madame Verna ne nous a certes pas oubliés…
Voir : www.thepowerplant.org