L’annonce suivante a été faite aujourd’hui.
Au-delà de la valeur de l’oeuvre de Monsieur Desjardins, rappelons que c’était aussi le processus de sélection de cette oeuvre pour cet espace public historique qui posait problème pour bien des intervenants du milieu de l’art à Montréal.
» MONTRÉAL, le 20 juill. 2012 /CNW Telbec/ – « Bien malgré moi, je me retrouve au cœur d’une controverse et je suis dépassé par les évènements. La situation est la suivante : une fondation américaine qui promeut, entres autres, l’art dans les espaces publics, a décidé de faire le don d’une de mes œuvres à une grande ville nord-américaine. La Fondation m’a demandé de suggérer un lieu d’exposition à Montréal et le Parc Olympique s’est montré ouvert à ce don. J’étais heureux de contribuer à ma façon au projet de revitalisation du Parc Olympique. J’ai un réel attachement à Montréal : c’est la ville où je vis et où je travaille. C’est la raison pour laquelle, lorsque la fondation m’a demandé de suggérer un emplacement, Montréal était un choix évident. En raison du climat médiatique actuel, la Fondation a annoncé qu’elle renonçait à donner l’œuvre au Parc Olympique de Montréal. La sculpture sera installée ailleurs, probablement aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. C’est peut-être mieux ainsi. Ce n’est pas à moi d’en juger. Pour ceux qui ont questionné publiquement la qualité artistique de mon travail, je n’ai que bien peu de choses à répondre. Ils ont ce droit; à ce que je sache, aucun artiste ne fait l’unanimité. Je continue de penser que l’appréciation de l’art est un domaine libre, et doit le rester. En d’autres mots, s’émouvoir ou se questionner devant une œuvre n’appartient qu’à celui ou celle qui la regarde. C’est pourquoi je demeure perplexe devant le soulèvement des méchancetés et la campagne de salissage qui a lieu en ce moment à mon égard. Moi, mon travail dans la vie, c’est de sculpter et de peindre. Ma démarche artistique repose sur la quête de paix intérieure et sur la douceur de vivre; me voilà bien loin, depuis quelques jours, de cette quête personnelle, mais j’y retournerai sans délai ». André Desjardins
Renseignements : Aucun commentaire autre que cette déclaration ne sera fait. »
Mais bon sang Mavrikakis, relisez-vous! Vous n’avez pas fait qu’attaquer le processus de sélection de l’oeuvre: vous avez fustigé et tiré à boulets rouges sur le travail de deux artistes, et ce faisant, sur tout ceux qui ont pu être un jour touchés par leur art. Tous des incultes, selon vos dires. Même moi, qui d’ordinaire apprécie vos chroniques bien relevée, me suis demandé quelle mouche vous a piqué de publier un billet si lourd d’arrogance. Des propos si aigres envers d’autres artistes manquent d’intégrité, à mon avis. J’espère que vous aurez repris vos esprits pour votre prochaine chronique. Déjà, de publier le réponse de l’artiste est un début, bien que le mal soit déjà fait semble t-il.
M. Mavrikakis, j’ai du mal à déterminer si vous publiez le mot de M. Desjardins pour vous repentir ou s’il s’agit d’une façon de crier victoire. Ça me laisse une impression bien triste tout ça.
Depuis quand est-ce qu’un critique d’art n’a pas le droit de critiquer? C’est son boulot, non?