Disons-le, il y avait pas mal de mauvaises galeries présentes à la Foire 2012 à Toronto qui se tient ces jours-ci. Et ce, encore plus que dans les dernières années. En particulier, beaucoup de mauvaises peintures étaient à l’honneur et, en plus, au gros prix. Il y en avait pour tous les goûts et surtout pour ceux qui n’en avaient pas. La nature morte côtoyait souvent le nu kitsch et le tableau animalier réaliste. On avait même droit à une « sculpture » de Joe Fafard montrant Auguste Renoir… Un deux pour un.
Les galeries montréalaises rehaussaient très facilement le niveau. Nos artistes avaient même le « privilège » d’être expliqués par David Balzer, directeur adjoint de la revue Canadian Art. Mais malheureusement, celui-ci n’en était pas à un cliché près. Après avoir expliqué que Montréal est une des villes où il y a le plus de centres d’artistes au pays, il s’est lancé dans des explications assez étranges et ésotériques par rapport aux caractéristiques de notre art… Monsieur Balzer a statué que les artistes montréalais font dans un « fétichisme de l’objet » et que cela est dû à notre catholicisme ! Nous serions aussi dans une forme d’art très préoccupée par l’histoire, à la différence de la scène torontoise où le passé n’est pas important… Il nous a aussi révélé que le « street art » est extrêmement significatif à Montréal… J’aimerais avoir quelques noms. Je n’étais pas au courant de l’impact si fort de ce phénomène dans le milieu de l’art contemporain et des galeries à Montréal. Comme quoi le regard d’un étranger nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes.
Ne soyons pas trop complexés par notre foire d’oeuvres sur papier qui est certes plus petite, mais où la qualité est plus souvent au rendez-vous, avec ou sans fétichistes…
Je pense que la foire des oeuvres sur papier a un bel avenir !\