Critiques musique de la semaine : de Beyoncé à R. Kelly en passant par Les Incendiaires et Étienne Daho
Quelle semaine! Du rock, du R&B, des disques surprises, des oeuvres controversées et Britney Spears en prime! Petit résumé de nos critiques hebdomadaires…
Tout d’abord, notre disque chouchou du lot : on s’attarde finalement aux fameuses Chansons de l’innocence retrouvée d’Étienne Daho. Notre critique Patrick Baillargeon en a dit que c’est «un disque raffiné et ambitieux, ponctué d’arrangements de cordes somptueux aux couleurs très 70s (pensez Gainsbourg époque Melody Nelson), agrémenté de touches tantôt plus rock avec ses guitares à la Carlos Alomar, tantôt plus groovy avec ses rythmiques Madchester, ses touches discoïdes ou ses éclats de pop électronique.» Cliquez ici pour lire sa critique et écouter un extrait de l’album.
En ce qui me concerne, j’ai critique le disque événement de Beyoncé, une oeuvre qui «au-delà de sa mise en marché – faisant fi des Daft Punk et Arcade Fire qui, eux, ont longtemps fait mousser leurs parutions de 2013 avant de finalement livrer la marchandise – et de l’effervescence l’entourant (plus de 617 000 ventes sur la boutique américaine d’iTunes en trois jours, pulvérisant un record au passage), […] demeure tout de même fabuleusement inégal.» La suite ici avec un extrait pour se faire plaisir.
Mon collègue Olivier Boisvert-Magnen, de son côté, s’est frotté à une autre oeuvre qui fait couler beaucoup d’encre : le controversé Black Panties de R. Kelly. Au-delà de la controverse, notre critique demeure de glace. « »I wanna lick the middle like an Oreo », répète-t-il sur Cookie pour faire valoir son immense talent oral. La suite de l’album est tellement ridicule qu’on croirait à une parodie, alors que Kelly s’évertue à chanter des insanités de plus en plus infâmes sur Throw This Money On You et Marry The Pussy.» Critique et extrait en ligne ici.
Ralph Boncy, lui, nous recommande Dünya de Mercan Dede, « et il nous émerveille avec sa vision futuriste des musiques turques. «Musicien soufi, DJ inspiré, artiste très visuel, Mercan Dede, cet esthète électronique décidément trop cool, base son exploration sur le spirituel et non sur le commerce.» Tentant, non? Cliquez ici pour lire la suite et pour écouter une pièce du disque.
Fêtes obligent, je me suis aussi lancé dans l’écoute de Tant qu’il restera du rhum…, le second album de la troupe rock celtique locale Bodh’aktan qui «À l’image des compositions, les textes sont, eux aussi, festifs et entraînants tout en conservant un caractère populaire. Or, tout comme Dropkick Murphys et The Mahones, par exemple, les fans d’un genre particulièrement pointu vont au-delà de la traditionnelle «chanson-pour-se-paqueter-la-fiole.» Et vous? Vous en pensez quoi? Critique et extrait par là.
Le vénérable Réjean Beaucage, lui, nous a offert tout un doublé. Dans un premier temps, il nous parle de Tap, une «sacrée rencontre que celle-là, alors que le guitariste virtuose Pat Metheny se met au service de la musique de John Zorn pour ce Volume 20 de la série Book of Angels». Curieux? La suite – et un extrait du disque – sont en ligne ici. Puis, Réjean nous a aussi envoyé une critique d’Images du futur de Vincent Réhel où «avec le vieux complice Ugo Di Vito (batterie) et Martin Roy (contrebasse), [le musicien] chauffe son B3 comme un maître ou caresse doucement le clavier du piano; un trio de cordes ajoute là-dessus ses couleurs chaudes (de même pour Marie-Pierre Arthur, qui vocalise sur deux titres)». On peut d’ailleurs écouter un extrait d’une des chansons avec Marie-Pierre Arthur et lire la seconde critique de Réjean en cliquant ici.
Dominic Tardif, de son côté, poursuit son pèlerinage dans la pop (ou sa descente aux Enfers, c’est selon) avec le Britney Jean de Britney Spears. Il se permet d’ailleurs un constat court, mais éclairé sur l’oeuvre ainsi que la situation de ce pan de la musique en 2013 : «un disque plutôt décevant, coiffant un automne pop tout aussi décevant (une Katy Perry qui ne livre pas la réinvention promise, une Lady Gaga assommante de sérieux), dont Miley-la-langue ressort triomphante par pur et simple acharnement.» La suite – et l’infâme Work Bitch – se trouvent à la suite de ce lien.
Dans un tout autre registre, Christine Fortier nous introduit à Slingshot Brothers, nouveau joujou de l’ex Despised Icon Yannick St-Amand. Elle semble avoir quand même bien apprécié le disque. «Si la force de This Is It est son mélange de rock aux riches influences country, stoner et reggae, son maillon faible se trouve à mi-parcours.» À suivre ici!
Une dernière pour la route? Hop! Ma critique du nouvel album des Incendiaires. Un extrait : «Le marché de la musique étant particulièrement surchargé d’ »appels de notes » aux années 1980, le chanteur Rudy Berhnard et ses acolytes évitent fort heureusement les pièges usuels – le pastiche ironique, les références populaires présentes que pour conforter d’autres nostalgiques, etc.) – en livrant une oeuvre qui s’amuse avec les « conventions » de l’époque plutôt que de se contenter de les répliquer.» Critique et album complet en écoute par là.
Bonne semaine, bonne écoute et bons achats!