Le fantôme de la Corriveau s’invite au Musée National des Beaux-Arts du Québec
Marie-Josephte Corriveau. Le nom sonne une cloche à quiconque à déjà habité Lévis, Québec et les environs. Plus qu’une légende, l’histoire de la Corriveau – et l’image de la femme en cage grugée par les corbeaux – a marqué l’imaginaire collectif local.
Après avoir inspiré tout un pan de créateurs à l’occasion des Contes à passer le temps, la plus célèbre criminelle de la région de Québec fera l’objet d’un parcours déambulatoire présenté dans les vestiges de l’ancienne prison de Québec aujourd’hui occupés par le Musée National des Beaux-Arts de Québec.
À la tête du projet, comme directrice artistique, l’auteure Isabelle Forest. « Je voulais que le thème soit l’enfermement, montrer sa dualité avec la liberté. L’idée était aussi de donner la parole aux femmes sans pour autant verser dans la prise de position féministe. »
Résultat: l’artiste a recruté trois autres auteurs (Valérie Forgues, Hélène Matte, Sylvie Nicolas), une artiste visuelle (Josée Landry Sirois), une créatrice en art audio (Frédérique Laliberté) et… des femmes vivant en milieu carcéral. Un tour de force qu’elle a réalisé grâce à la précieuse collaboration avec le Centre d’éducation des adultes Conrad-Barbeau qui accueille des prisonnières entre ses murs pour des cours. « Ce qui m’a le plus marqué au début, c’est quand l’une des femmes m’a demandé pourquoi on leur faisait confiance. Ç’a donné le ton. »
Une rencontre enrichissante, involontairement altruiste, qui a su inspirer les quatre auteurs et donner le goût de l’écriture à ces quelques femmes de l’Établissement de détention de Québec.
Au final, ça donne un parcours déambulatoire étonnant qui sera présenté un soir seulement soit le 15 janvier de 20h à 22h.
Réservation requise via le mnbaq.org ou encore par téléphone au 418 643-2150.