Kevin Bacon au festival Fantasia!
Fantasia 2015

Kevin Bacon au festival Fantasia!

Le comédien Kevin Bacon sera l’un des invités du festival Fantasia cet été, venu accompagner le film Cop Car, pour lequel il agit à titre de producteur en plus d’en être l’un des interprètes. La programmation complète, avec focus sur les cinémas espagnols, africains et asiatiques (notamment), a été dévoilée aujourd’hui.

Le festival international de films Fantasia célèbrera sa 19e édition du 14 juillet au 4 août et c’est l’animateur et réalisateur Sébastien Diaz (Formule Diaz), qui agira à titre de porte parole cette année.

Consultez aussi notre survol des films annoncés avant le dévoilement officiel, notamment la sélection de cinéma espagnol de genre.

 

De Miss Hokusai en ouverture à Attack on Titan en clôture

Tel que précédemment annoncé, l’édition 2015 s’ouvrira avec la première nord-américaine de Miss Hokusai, le nouveau drame d’animation du Japonais Keiichi Hara. Adapté du manga Sarusuberi d’Hinako Sugiura, le dernier fleuron de Production I.G. (Giovanni’s island) retrace la relation entre Katsushika Hokusai, artiste japonais le plus célèbre à travers le monde, et sa fille éprise de liberté. La projection aura lieu en présence du réalisateur Keiichi Hara et de la scénariste Miho Maruho.

Le festival se terminera en grand avec la première canadienne de la mégaproduction japonaise Attack on Titan, de Shinji Higuchi. Cette adaptation en prises de vues réelles de la célèbre série de mangas d’Hajime Isamaya se déroule dans un futur éloigné où les derniers survivants de l’humanité sont en proie aux attaques des indestructibles et gigantesques Titans. Nouvelle mouture de la franchise au succès planétaire, cette saga d’aventures est le film le plus attendu au Japon cette année.

 

Coup d’oeil sur la sélection internationale

Cop-Car2Outre l’attendue production des studios Marvel Ant-Man, de Peyton Reed et Cop Car,  de Jon Watts, qui sera projeté en présence du comédien et coproducteur Kevin Bacon, les festivaliers auront l’occasion de découvrir en première mondiale Anguish, de Sonny Mallhi, un thriller surnaturel mettant en vedette Ryan Simpkins. 

Elijah Wood affronte une horde de gamins cannibales dans l’irrévérencieuse comédie noire Cooties, de Jonathan Milott et Cary Murnion (en première canadienne).

Scénarisé par Anders Thomas Jensen (The salvation brothers), The shamer’s daughter, de Kenneth Kainz nous entraîne tête première dans un univers médiéval fantaisiste peuplé de sorciers et de dragons. Le film est présenté en première mondiale.

Également en première mondiale, Cherry Tree, de David Keating, apporte un nouveau souffle au cinéma d’horreur irlandais avec une variation sanguinolente du mythe de la sorcellerie.

Larry Kent
Larry Kent

Le vétéran du cinéma underground canadien Larry Kent est de retour avec le drame sectaire She who must burn, en première mondiale. C’est l’un des projets de l’édition 2013 du Marché de coproductions Frontières.

Dans Manson Family Vacation, l’un des succès du festival South by Southwest, une tournée des scènes de crime de Charles Manson prend une ampleur chaotique. Ce film de J. Davis sera présenté en première canadienne.

Provenant de France, Hostile, de Nathan Ambrosioni (première internationale) est le premier tour de force horrifique d’un prometteur réalisateur de seulement 14 ans!

Peter Sarsgaard et Winona Ryder sont les vedettes de Experimenter (première canadienne) de Michael Almereyda (Hamlet, Anarchy), un drame biographique remarqué à Sundance portant sur le controversé psychologue Stanley Milgram. Nous vous disions d’ailleurs plus tôt cette année que « Le Guardian a accordé 4 étoiles à ce long métrage racontant les recherches de Milgram sur la soumission à l’autorité, qui ont été controversées mais déterminantes.L’interprétation de Peter Sasgaard est unaniment saluée par la critique. »

Peter Sasgaard dans The Experimenter / Crédit: Jason Robinette
Peter Sasgaard dans The Experimenter / Crédit: Jason Robinette

 

Récipiendaire de plusieurs prix au récent Festival de Tribeca, Bridgend (première canadienne) du Danois Jeppe Rønde s’inspire d’un bouleversant fait divers pour aborder le thème du suicide chez les adolescents.

Récit cérébral de voyage dans le temps avec Michael Ironside, la première mondiale de Synchronicity marque le baptême du long métrage de Jacob Gentry, l’un des coréalisateurs de l’omnibus The signal (Michael Ironside est par ailleurs de la distribution de Turbo Kid, à l’affiche à Fantasia cet été).

Les Britanniques Ben et Chris Blaine imaginent un triangle amoureux tordu dans la comédie d’outre-tombe Nina Forever.

 

Scratch, de Sébastien Godron
Scratch, de Sébastien Godron

Mettant en vedette plusieurs artistes de la scène hip-hop québécoise, Scratch (première mondiale) de Sébastien Godron dépeint une dure réalité montréalaise peu portée à l’écran. On y verra Raphaël Joseph Lafond alias Narra dans le rôle principal, mais aussi Fayolle Jean Sr., Marie-Aimée Cadet, aux côtés desquels se joignent les comédiens et rappeurs Samian, Fayolle Jean Jr., Elzensky Gauthier alias Wahlee Sparks, Dominique Laguë, Maryéva Métellus, Schelby Jean-Baptiste, Christian Paul, et Lovhard Dorvilier alias Le Voyou.

L’icône du cinéma fantastique Barbara Crampton (Re-Animator) sera présente pour la première canadienne de We are still here, le film d’épouvante louangé de l’Américain Ted Geoghegan.

Dans le sanglant Some kind of hate (première internationale) d’Adam Egypt Mortimer, un adolescent victime d’intimidation obtient sa vengeance grâce à l’aide d’un esprit meurtrier.

Enfin, signalons la place importante que Fantasia accorde à l’Afrique avec, entre autres, une soirée thématique rendant hommage à Wakaliwood, le cinéma commando de l’Ouganda, lors de laquelle sera projetée Who killed Captain Alex?, le premier film d’action de ce pays.

 

Plein feu sur la sélection asiatique

La programmation asiatique de la 19e édition du Festival Fantasia regroupe une quarantaine de premières provenant du Japon, de la Corée du Sud, de Hong Kong, mais également de Taïwan, de l’Indonésie, de la Chine, de l’Inde et du Pakistan. Un panorama éclectique qui explore une multitude de genres tout en conservant la dimension festive et audacieuse propre au festival.

Sion Sono
Sion Sono

Sion Sono, habitué de Fantasia, fait un retour remarqué avec trois longs métrages distincts qui confirment son statut de cinéaste majeur sur la scène internationale. Alors que Tag (première nord-américaine) est un suspense au féminin dans lequel action et gore frisent avec commentaire social incisif, Shinjuku Swan (première internationale) est une odyssée effrénée dans le milieu du crime organisé de Shinjuku. Retenu dans le volet Camera Lucida cette année, Love & Peace, en première nord-américaine, voit Sono à la barre d’un film familial regorgeant de clins d’œil aux films de monstres, à la musique pop et à la culture japonaise contemporaine.

Présenté en séance de minuit au Festival de Cannes, Office (première nord-américaine) voit le scénariste de The Chaser Hong Won-chan coiffer la casquette de réalisateur pour signer un thriller horrifique se déroulant dans le milieu du travail.

Après avoir remporté le Cheval noir du meilleur film de Fantasia l’an passé avec Uzumasa Limelight, Ken Ochiai sera présent au festival pour la première mondiale de Ninja the monster, une relecture fantaisiste d’un chapitre de l’histoire japonaise.

 

Le suspense politique truffé de scènes d’action Assassination, de Choi Dong-hoon sera présenté, pour la première fois en-dehors de la Corée du Sud, en 1ère partie de la soirée de clôture du festival.

Des gangsters armés jusqu’aux dents entrent en collision avec des goules cannibales et autres désaxés dans la comédie d’horreur Deadman Inferno (première nord-américaine) de Hiroshi Shinagawa.

Avec une direction photo signée Christopher Doyle, le drame policier Port of Call (première canadienne) de Philip Yung offre une méditation glauque et corrosive sur la nature humaine.

Le comédien Aaron Kwok dans Port of Call, de Philip Yung
Le comédien Aaron Kwok dans Port of Call, de Philip Yung

 

Mamoru Oshii, qui recevait un prix de carrière l’an dernier au Festival, délaisse un temps l’animation avec Nowhere girl (première canadienne), un récit de vengeance intimiste se déroulant dans un pensionnat pour jeunes filles.

La muse de Sion Sono, Fumi Nikaido (Why don’t you play in hell?) rencontre le réalisateur de Linda Linda Linda, Nobuhiro Yamashita, dans la comédie dramatique musicale La la la at Rock Bottom, présenté en première canadienne.

Lisa Takeba
Lisa Takeba

Sélectionné en compétition officielle au dernier festival de Rotterdam, l’inventif Haruko’s paranormal laboratory (première canadienne) marque l’arrivée de Lisa Takeba au titre de nouvelle reine de l’excentricité japonaise.

Avec la fresque épique Gangman blues (première canadienne), Yoo Ha suit la montée vertigineuse d’un gangster lors de la création du célèbre quartier Gangnam à Séoul.

Adapté d’un jeu vidéo culte, Fatal frame (première nord-américaine) de Mari Asato renvoie le spectateur à l’âge d’or de la J-Horror.

Digne de Shaolin soccer, Full strike (première canadienne) de Derek Kwok et Henri Wong est une hilarante comédie sportive se déroulant dans le milieu des compétitions de badminton

 

Shunji Iwai, le réalisateur de All about Lily-Chou-Chou, surprend avec The case of Hanna and Alice (première nord-américaine), sa première incursion dans le cinéma d’animation.

L’actrice Sakura Ando (Love Exposure) donne une performance saisissante dans 100 Yen Love (première canadienne), une comédie de situation qui se transforme soudainement en drame de boxe.

Élégant film de cape et d’épée, The Arti: the adventure begins (première nord-américaine) de Huang Wen Chang impressionne avec sa distribution composée uniquement de marionnettes

The Arti: The adventure begins
The Arti: The adventure begins

 

Comédie romantique conceptuelle, l’adaptation du manga de Setona Mizushiro Poison berry in my brain (première nord-américaine) de Yuichi Sato nous propulse littéralement dans la tête d’une jeune femme en amour.

Enfin rappelons que le maître du cinéma japonais Takeshi Kitano (Sonatine) fait son retour à la comédie avec la première internationale de Ryuzo and the seven henchmen, dans lequel le légendaire Tatsuya Fuji (L’empire des sens) interprète un yakuza à la retraite décidant de reprendre du service.

 

Camera Lucida : le cinéma de genre dans tous ses états!

Dédiée au cinéma de genre ludique et contemporain, la section Camera Lucida est de retour avec une sélection des plus avant-gardistes. Cette année, douze longs métrages ont été retenus pour représenter le volet, chacun proposant à sa manière une perspective novatrice du film de genre.

C’est aux cinéastes indiens Q (GANDU) et Nikon que revient l’honneur d’ouvrir la 6e édition de Camera Lucida avec la première mondiale de Ludo, une plongée à la Spring Breakers dans la vie nocturne de Bombay qui mute malicieusement en conte horrifique pour adultes avertis.

 

Le producteur de Room 237, Tim Kirk, présentera Director’s commentary – Terror of Frankenstein (première internationale), une réinterprétation insolite d’un film d’horreur oublié.

En plus de Love & Peace, de Sion Sono, l’Asie est représentée par The blue hour (première canadienne) du Thaïlandais Anucha Boonyawatana, un drame intimiste suivant deux jeunes amants poursuivis par un esprit malfaisant.

Avec Social Phobia (première québécoise), le Sud-Coréen Hong Seok-jae explore les méfaits des médias sociaux sur notre société.

Véritable cri de rage, Anima State (première québécoise) de Hammad Khan remet en cause la situation politique du Pakistan d’aujourd’hui.

L’Australien Joseph Sims-Dennett signe avec Observance (première mondiale) un atmosphérique drame d’épouvante dans la lignée du Locataire de Roman Polanski.

Présenté à Sundance et Berlin, H. (première canadienne) de Rania Attieh et Daniel Garcia réinvente avec mélancolie les codes du cinéma post-apocalyptique.

 

Trevor Juras
Trevor Juras

Tourné dans la forêt de la Colombie-Britannique, l’angoissant The interior (première mondiale) nous introduit à Trevor Juras, un nouveau talent du cinéma canadien à surveiller de près.

Premier long métrage de science-fiction produit en Ethiopie, Crumbs (première canadienne) de Miguel Llanso est une comédie surréaliste qui défie toute logique.

Se déroulant dans un monde dévasté par la folie des hommes, le poétique Orion (première mondiale) d’Asiel Norton met en vedette David Arquette dans un contre-emploi déstabilisant et enchante malgré sa cruauté.

Camera Lucida se clôturera avec la première nord-américaine de Cosmodrama, de l’artiste visuel français Philippe Fernandez, un hommage aux premières séries rétro de science-fiction qui s’appuie sur de véritables hypothèses cosmologiques.

 

Une programmation explosive pour la section Action!

Toujours à l’affût de faire découvrir aux festivaliers le meilleur du cinéma d’action international, la section Action! revient en force pour sa 4e édition. L’Indonésie, la Corée du Sud, la Norvège, l’Afrique du Sud, Hong Kong, l’Inde, le Japon et Taïwan seront représentés par dix longs métrages haletants.

Documentaires de la marge, le documentaire à l’honneur au Festival Fantasia!

La section Documentaires de la marge est de retour pour sa 9e édition. Comme toujours, les sujets des films retenus s’avèrent riches et insolites, allant de l’éventuelle venue des extraterrestres sur Terre au plus grand film amateur de tous les temps.

Récipiendaire d’une mention spéciale au dernier festival de Sundance, (T)error (première québécoise) de Lyric R. Cabral et David Felix Sutcliffe suit en temps réel la dernière mission d’un agent double du FBI qui tente de mettre sous arrêt un individu soupçonné d’être un terroriste.

L’irrésistible formation british est de retour dans Monthy Python: the meaning of live (première québécoise) de Roger Graef, une incursion derrière la scène lors de la dernière tournée des «Beatles de la comédie».

 

Dans Remake, remix, rip-off : About copy culutre and turkish cinema (première nord-américaine), Cem Kaya revient sur le courant cinématographique des copies de films hollywoodiens produites en Turquie.

Jon Mikl Thor
Jon Mikl Thor

La légende vivante du rock Jon Mikl Thor sera l’hôte de la première québécoise de I am Thor de Ryan Wise, le survol acclamé de sa carrière endiablée.

Avec The Visit (première québécoise), le Danois Michael Madsen renouvelle le documentaire de science-fiction en invitant des scientifiques et des militaires à simuler devant la caméra l’arrivée d’un visiteur interstellaire.

Applaudi à Hot Docs, Raiders! The story of the greatest fan film ever made (première québécoise) de Jeremy Coon et Tim Skousen suit le tournage étiré sur plusieurs années du remake plan par plan de Raiders of the lost ark produit par des amateurs aussi enthousiastes que persévérants.

 

Une série d’événements
Larry Fessenden and Glenn McQuaid dans Tales from beyond the pale
Larry Fessenden and Glenn McQuaid dans Tales from beyond the pale

Le Festival Fantasia présentera la première canadienne du spectacle live Tales from beyond the pale. Orchestré par le réalisateur indépendants Larry Fessenden (Habit, The last winter) et Glenn McQuaid (I sell the dead, V/H/S), cet événement diffusé sur podcast s’inspire des émissions radiophoniques d’Alfred Hitchcock et Orson Welles en produisant des lectures de nouvelles fantastiques et des performances théâtrales qui ont captivé la presse et le public. Pour leur baptême canadien, Fessenden et McQuaid ont fait appel au réalisateur Douglas Buck (Sisters, the theatre bizarre) ainsi qu’à une distribution vocale surprise. L’événement aura lieu lundi le 27 juillet au Yuk Yuk’s Comedy Club (1222 rue Mackay). Ouverture des portes à 21h30. Début du spectacle à 22h.

De plus, Fantasia sera l’hôte de 3 lancements de livres portant sur le cinéma de genre. La première canadienne de la comédie rock Deathgasm de Jason Lei Howden accompagnera le lancement du second volume de la collection Spectacular Optical. Dirigé par Kier-la Janisse et Paul Corupe, Satanic panic: pop cultural paranoia in the 1980’s retrace la crainte du satanisme qui a marqué la culture populaire des années 80. Le 29 juillet à 17h au Café-Bar Kafein (1429 Bishop, H3G 2E4) aura lieu le lancement de Recovering 1940’s horror cinema : Traces of a last decade, une anthologie dirigée par Mario DeGiglio-Bellemare, Charles Ellbé et Kristopher Woofter. L’événement sera suivi de la projection gratuite d’une copie d’archives de Bluebeard (1944) d’Edgar G. Ulmer. Enfin, le programmateur et codirecteur du recueil Bleu nuit: histoire d’une cinéphilie nocturne, Simon Laperrière, profitera de la projection excentrique de Manos: the hands of fate pour présenter au public Nanarophilie : éloge du médiocre, son premier essai à voix unique publié aux Éditions du Murmure.

Cette année célèbre également le retour de Mon Premier Fantasia au Musée McCord, la populaire série de programmes de courts métrages familiaux.

Fantasia présentera aussi en projection extérieure la comédie familiale The incredibles adventures of Jojo (and his annoying sister Avila) de Brian Schmidt le 21 juillet à 21h à la Place de la Paix du Quartier des spectacles.

 

Pour consulter la programmation complète, visitez le www.fantasiafestival.com