Le costumier de Radio-Canada devient «une entreprise d’économie sociale»
Après l’annonce du rapatriement de plus de 140 costumes par les Musée de la civilisation de Québec en mai dernier, voilà qu’une autre très bonne nouvelle vient d’être annoncée pour le costumier de Radio-Canada.
Créée à l’initiative de PME MTL Centre-ville, de Culture Montréal et d’un regroupement de producteurs (comprenant KOTV, Fairplay et Salvail et Co), puis soutenue par le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal, le Grand Costumier (une toute nouvelle «entreprise d’économie sociale») aura pour mission «de préserver l’intégrité et l’intégralité de la collection du costumier reçue à titre gratuit de Radio-Canada». L’entreprise devra également bonifier et gérer la collection «au bénéfice de la création artistique».
Ce sauvetage arrive un peu plus d’un an après l’annonce de compressions budgétaires du gouvernement Harper, qui visait notamment l’abolition du costumier.
«Après l’entente conclue au printemps 2015 avec les Musées de la civilisation de Québec qui a permis à Radio-Canada de réaliser son objectif de conservation et de mise en valeur de quelque 143 costumes patrimoniaux, l’entente conclue avec Le Grand Costumier nous permet aujourd’hui de réaliser le deuxième objectif que s’était fixé Radio-Canada avec le costumier», explique Louis Lalande, vice-président principal de Radio-Canada, dans un communiqué de presse reçu ce matin.
«Nous pourrons ainsi assurer la pérennité des milliers de vêtements et accessoires que Radio-Canada cède à titre gratuit à la nouvelle entreprise. Je suis confiant que Le Grand Costumier saura donner une deuxième vie à l’imposante collection cumulée au cours des 60 dernières années et ce, au bénéfice de toute l’industrie de création artistique.»
Localisé dans l’Édifice Gaston-Miron, où l’on retrouve également le Conseil des Arts de Montréal, ce Grand Costumier sera ouvert en avril 2016, et le déménagement à partir de Radio-Canada se fera au cours de l’hiver.
Le ministère de la Culture et des Communications a accordé 100 000$ «dans le cadre du volet numérique de l’Entente sur le développement culturel de Montréal, pour numériser la collection et produire un catalogue interactif nécessaire à la gestion et au rayonnement de la collection», alors que le Secrétariat à la région métropolitaine contribue (pour la somme de 100 000$ également) au démarrage du nouvel organisme.