Les gagnants des Prix littéraires du Gouverneur général 2013 dévoilés
Le Conseil des arts du Canada dévoilait ce matin les sept gagnants du volet francophone des Prix littéraires du Gouverneur général 2013. Chacun d’entre eux se mérite une bourse de 25 000 $.
Traduction : Sophie Voillot (Montréal) pour L’enfant du jeudi (Les Éditions du Boréal) – Traduction française de Far to Go par Alison Pick
La Marseillaise d’origine Sophie Voillot est une habituée des GG. En plus d’avoir remporté les honneurs en 2006 et 2010, elle a également été nommée en 2007, 2008 et 2011. Cette fois, elle s’illustre avec une traduction émouvante de Far to Go, un roman qui traite du Kindertransport, une opération qui a aidé une centaine d’enfants juifs à fuir les camps de concentration en Tchécoslovaquie.
Théâtre : Fanny Britt (Montréal) pour Bienveillance (Leméac Éditeur)
La diplômée de l’École nationale de théâtre en écriture dramatique Fanny Britt évolue depuis une dizaine d’années dans les univers de la traduction, de la création théâtrale et de l’écriture jeunesse. En plus d’avoir été nommé dans la catégorie jeunesse, elle remporte les honneurs côté théâtre avec Bienveillance. La pièce raconte l’histoire d’un avocat qui renoue avec son ami d’enfance après s’être retiré d’une cause l’incriminant.
Romans et nouvelles : Stéphanie Pelletier (Métis-sur-Mer) pour Quand les guêpes se taisent (Leméac Éditeur)
Née en 1980, Stéphanie Pelletier remporte le GG avec son premier livre. Ce recueil de nouvelles, qui se décline en plusieurs récits touchants, présente une horde de personnages authentiques qui ont tous en commun l’amour de la vie. L’auteure est actuellement directrice artistique et agente de développement pour L’Exil, un organisme rimouskois dédié à la production de spectacles littéraires.
Poésie : René Lapierre (Saint-Antoine-sur-Richelieu) pour Pour les désespérés seulement (Les Herbes rouges)
Le poète, romancier et essayiste René Lapierre semble faire l’unanimité des critiques avec son dernier recueil, qui a également gagné le prix de poésie Estuaire – Bistro Leméac l’an dernier. Le poète montréalais Jean-Éric Riopel a décrit le recueil comme une «œuvre poétique radicale qui interroge notre survie à partir d’un inventaire du présent, du politique et de la botanique» dans les pages du Devoir.
Littérature jeunesse – texte : Geneviève Mativat (Laval) pour À l’ombre de la grande maison (Les éditions Pierre Tisseyre)
Titulaire d’une maitrise en anthropologie du droit, l’auteure Geneviève Mativat continue d’exploiter son sujet de prédilection avec ce livre qui porte sur l’esclavage des Noirs aux États-Unis. Adressée aux adolescents friands d’histoire, cette œuvre dévoile les souffrances de ces hommes et de ces femmes qui ont été «à la fois le prétexte et la cause de la guerre de Sécession».
Littérature jeunesse – illustrations : Isabelle Arsenault (Montréal) pour Jane, le renard & moi (Les Éditions de la Pastèque)
Originaire de Sept-Îles, l’illustratrice Isabelle Arsenault est également une habituée des GG puisqu’elle a déjà remporté le volet illustration à deux reprises, en 2005 et 2012. Mentionnée dans le New York Times, cette bande dessinée, qui traite d’intimidation sans opter pour un ton moralisateur, obtient un succès fou et sera éventuellement traduite dans plusieurs langues.
Essais : Yvon Rivard (Montréal) pour Aimer, enseigner (Les Éditions du Boréal)
L’ancien professeur au Département de langue et littérature françaises à l’Université Mcgill réfléchit ici sur son métier. Aimer, enseigner aborde «la question risquée de l’éros pédagogique en s’appuyant sur des œuvre qui, toutes, se posent, au fond, la question du bien et du mal».