Mourir à Paris , la réunion exceptionnelle de Bérurier Noir suite aux attentats
Musique

Mourir à Paris , la réunion exceptionnelle de Bérurier Noir suite aux attentats

Secoués par les événements qui ont frappé Paris le vendredi 13 novembre dernier, les Bérus ont fait paraître le single Mourir à Paris, en hommage «aux victimes de cette nuit».

Paru il y a quelques jours, la chanson a été composée après les attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier, puis «libérée publiquement le 14 novembre 2015».

«(Cet hommage) est dédié à nos ami.e.s du Bataclan, du Petit Cambodge, de Charonne et de la Fontaine au Roi… À nos soeurs et frères d’Irak, de Syrie, du Liban, de Libye et d’ailleurs qui vivent ces atrocités au quotidien», a précisé le groupe en publiant la chanson sur Youtube.

Moins punk que ce à quoi le groupe nous a habitué dans sa période phare, Mourir à Paris est portée un rythme plus lent qui lui confère des airs dance-punk, ragaillardis par un riff de guitare hard rock plutôt mordant durant les couplets.

Dissous en 1989, le groupe parisien était revenu sur les planches pour une reformation temporaire entre 2003 et 2006. Aucun album n’est prévu pour la formation.

Les paroles de Mourir à Paris :

En un instant tout est parti
Les assassins sont dans Paris
Chargés d’une haine inassouvie
Propagateurs d’une tyrannie

En un instant bref de la vie
Tout est parti, tout est fini
Pourquoi, comment, se sont-ils dits
L’image provoque une telle tuerie ?

Pour les profanes ou les prophètes
Où sont les dieux, où est la fête ?
La lumière douce de l’amitié
A disparu dans l’encrier

Prédicateurs de malheur
Fabrication de la terreur
Ni dieu ni maître ni feu ni fer
Pourquoi les hommes font-ils la guerre ?

Miroir des conflits du Levant
Déracinement de nos enfants
Les va-t-en guerre, aux dents de sang
Se foutent des peuples innocents

Démocratie ou barbarie
Que restent-ils de nos vies ?
Ni soumission ni inconscience
Lève le crayon de l’espérance (bis)

Il n’y a pas de guerres saintes
Il n’y a pas de guerres justes
Il n’y a que des guerres sales
Aux frappes chirurgicales

Il n’y a pas de guerres saintes
Il n’y a pas de guerres justes
Il n’y a que des guerres lâches
La souffrance des otages

Il n’y a pas de guerres propres
Il n’y a pas de guerres justes

Demande à tous ces morts
Quel était donc leur tort ?

À lire : notre critique d’Invisible, le dernier disque de Bérurier Noir à ce jour