Groovy Aardvark repart «la machine»

VOIR : La dernière fois que vous avez fait les Francos, c’était en 2016 pour souligner les 20 ans de votre album légendaire Vacuum. Cette fois, à quoi peut-on s’attendre?

Vincent Peake : Ça va être la première fois qu’on va faire un show 100% francophone. La première fois qu’on a fait les Francos dans les années 1990, on s’était forcés pour faire un set à moitié en français, ce qui était déjà pas pire pour un groupe anglophone. Neuf participations plus tard, on est fiers de pouvoir présenter juste de la musique en français. Ça nous force à faire des chansons qu’on fait rarement comme P’tit change ou Bulle, envole-toi. Ce sera un show moins hardcore trash que d’habitude, un peu plus hallucinogène dans sa mise en scène. Il va y avoir plusieurs tableaux, plusieurs moods d’éclairage aussi.

Est-ce qu’on peut dire que ce sera votre spectacle le plus ambitieux en carrière?

Groovy a toujours su donner des shows à grand déploiement. On essaie toujours de pas se répéter, tout en respectant les moyens qu’on a. Au MTelus, y’a plusieurs restrictions physiques. Pour des questions d’assurance, je peux pas, par exemple, me pitcher dans les airs. Il faut aussi respecter la structure de la bâtisse qui est assez âgée. Bref, pour que la magie opère, y’a ben de la poutine administrative à régler en coulisses. Mais les efforts qu’on met là-dessus depuis plusieurs mois vont valoir la peine. C’est vraiment thrillant.

Êtes-vous stressés?

C’est inévitable… Mais faut se faire confiance là-dedans. C’est certain qu’il y a des impondérables qui vont arriver, mais on va s’assurer de garder la bonne humeur. Après tout, it’s only rock and roll! L’important, c’est qu’on donne un bon show. Pour le reste, nos fans sont bien au courant qu’ils vont pas voir un show du Cirque du Soleil.

Est-ce que ce spectacle est le prélude d’un retour officiel de Groovy?

Pour être franc, on a vraiment trippé à redécouvrir notre stock sur vinyle dernièrement (NDLR : Slam Disques a réédité l’ensemble de leur discothèque au printemps). Ça nous a donné envie de restarter la machine et d’écrire des nouvelles chansons, dont une qu’on va jouer au MTelus vendredi. Le band s’est toujours très bien entendu, même après la séparation. C’était vraiment le deal avec notre ancienne compagnie de disques qui avait fini par avoir eu raison de notre motivation. Là, avec Slam Disques, les conditions sont gagnantes, tout est plus simple. C’est le fun de travailler avec des trippeux de musique comme nous.