Beyries : après le tourbillon
En pleine création de son deuxième album, Beyries revient sur scène pour un spectacle exclusif au festival Diapason.
Tu vas proposer un spectacle exclusif à Diapason ce samedi. À quoi peut-on s’attendre?
Ce sera un show full band. Au total, on sera sept sur scène. J’ai aussi invité quelques amis comme Pilou, avec qui j’ai toujours beaucoup de plaisir à partager la scène. C’est un musicien extraordinaire. Il y a aussi la musicienne et chanteuse Marie-Christine Depestre qui sera là. C’est une des top choristes à Montréal, le genre de filles que tu veux toujours avoir dans ton équipe. Je l’ai découverte lors d’une perfo à Belle et Bum et je l’avais trouvée vraiment hallucinante. C’est un mélange entre Tina Turner et Aretha Franklin. Rien de moins! Et, enfin, il y aura aussi ma bonne amie Alexandra Stréliski, qui va venir faire une ou deux chansons avec moi.
Cet hiver et ce printemps, tu as pris une pause de quelques mois. Comment c’était de se retrouver après autant d’émotions sur scène?
Au début, je trouvais ça cool d’avoir des vacances, de m’arrêter un peu après tout ce tourbillon-là, mais à un moment donné, j’ai commencé à tourner en rond dans mon chalet. C’est là que j’ai réalisé que c’est une job bien spéciale, la musique. Tu es avec plein de monde pendant plusieurs mois, et là, après, y’a pus rien… Pour l’humain moyen, c’est vraiment bizarre! Je me suis même mise à fantasmer sur une job de 9 à 5.
C’est pour combler ce vide que tu as décidé de revenir pour quelques spectacles cet été?
Oui! Quand mon booker m’a approché pour me demander ce que je voulais faire cet été, je me suis dit que ça me ferait pas de tort de sortir de chez nous. Et, là, les demandes ont déboulé. Au final, j’ai choisi de faire uniquement les shows qui me tenaient à cœur.
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Considérant l’impressionnant accueil que ton premier album Landing a reçu, ressens-tu de la pression pour le deuxième?
En ce moment, je suis en train de l’écrire et je suis totalement consciente que ça se peut qu’il n’ait pas la même résonance. Je sais que c’est exceptionnel ce que j’ai reçu comme réponse. Pour moi, ça reste juste un grand privilège d’avoir vécu tout ça. J’en suis vraiment reconnaissante.
Que comptes-tu explorer comme son et comme thématiques?
Mon premier album, c’était une accumulation de 20 ans de vie. Avec du recul, je constate que je me suis surtout inspirée de la musique que mes parents écoutaient quand j’étais jeune, notamment Cat Stevens, Elton John et Harmonium. Là, pour mon deuxième, je veux davantage montrer mes influences du moment qui ratissent beaucoup plus large, du world jusqu’au trip-hop. Le pouvoir du rythme m’a beaucoup habité dernièrement. J’ai écouté beaucoup de musique malienne et sénégalaise. Ça va nécessairement donné un album plus ouvert et rythmé, mois introspectif et dark que le premier. J’ai encore plein de choses qui m’habitent, mais je veux les explorer différemment.
Beyries et invités (avec Heartstreets et Les Passagers)
6 juillet (19h30)
Scène SiriusXM de Diapason (Laval)