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Huntsville

 
Ivar Grydeland au moment où il a attrapé sa guitare acoustique pour la première fois.

Est-ce le retour de la Norvège (d'où les blonds ciels s'en sont allés…) qui traîne son écho jusqu'ici? Voilà qui s'appelle recréer la musique. Archets et bidules, détournements d'instruments – on a même joué du poste radio…
Le festival a commencé en lion. Au début, je craignais un peu que les trois calmes bulles des musiciens ne se partagent pas à la salle. Mais ils ont pris le temps de nous enrober et je dois dire que j'ai été totalement séduit. Les archets qu'on dépoussière en les malmenant, l'hybridation des instruments (Ingar Zach, le percussionniste, s'est aussi servi d'un archet; Tonny Kluften, le violoncelliste, a utilisé des baguettes et des bâtons de percussion pour dompter son instrument). Le moment le plus intense a eu lieu quand le son de la guitare acoustique s'est fait entendre, apportant un rythme soudainement plus clair, alors que Ivar Grydeland s'est retrouvé baigné d'une lumière bleue qui léchait le rideau au fond de la scène.
Wow.
Seul bémol, peut-être, le son reluisant de la steel guitar, un peu trop lancinant et répétitif, a fini par me lasser. Aussi, c'est bien certain qu'un non-stop show contemplatif d'une heure, c'est lourd sur les paupières.

Pas que c'était endormant. Plutôt comme lorsque l'on sort d'un excellent repas, complètement repus, jouissant d'une satisfaction un peu coupable. Disons que ça prend un temps avant de sortir d'un tel état second, pas loin de la transe…