Dans le noir, laisser toute la place au son qui se démène pour signifier.
La lumière qui vient du public, pour une fois.
Une poésie enfilée comme un chapelet en tortillé, somme ludique de mots ne recréant sens que par leur proximité.
Un show concept autour du vélo et de l'urbaninité (sons de voiture, jeu de lumière des réflecteurs, vélos mutants).
Voilà ce que c'était que le show de Stépha_e Boulia__e.
Le problème, avec le bidouillage électronique, c'est que pour le commun des mortels, ça a tellement l'air facile! C'est une perception erronée, mais tout de même partagée. Aussi, difficile de faire pénétrer un public – de chair, par définition – dans un événement électronique.
Il y a véritablement eu un retournement lorsque Bouliayye a fait éclater la chambre à air d'une roue de vélo. Ensuite, lorsque Bouliaxxe s'est littéralement suspendu au plafond pour jouer de l'archet de tout son poids sur les cordes qui le soutenaient, et pour les faire vibrer comme s'il était devenu une base semi-humaine… Il y avait là quelque chose de renversant.
Enfin, la participation de Pierre Dumont ainsi que de Marc-André Gagné aura aussi contribué à rallier un public qui avait peine à se laisser aller au départ. Il semble que la musique de création demande un partage entre plusieurs musiciens pour que les spectateurs se sentent interpellés… Une fois seul sur scène, il est trop facile d'avoir l'air enferfé dans sa bulle.
Si vous avez aussi des commentaires sur Schyzophonie, ils sont les bienvenus. Je n'ai malheureusement pas pu assister à ce spectacle qui semblait tant attendu…