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Critique: Caniche Hara-Kiri au Cambio

 
Annick Bouchard : Son personnage, ultra-sexy, donnait l'impression de sortir tout droit d'une bédé des Cités obscures…

Mes attentes étaient très élevées quand je suis arrivé au Café Cambio dimanche soir. J'avais découvert avec beaucoup d'intérêt l'album de Caniche Hara-Kiri, alors je ne pouvais pas manquer ma chance de les voir sur scène.

Avec Caniche Hara-Kiri, la beauté généralement admise est démystifiée. Les textes franchement audacieux trouvent la poésie dans la réalité la plus crue. Ceux qui sont exigeants envers les auteurs-compositeurs-interprètes exigent des textes qui vont au-delà du premier niveau. Avec les textes de Annick Bouchard, originaire de la région, il n'y a tout simplement pas de premier niveau. Elle redonne de la noblesse – et beaucoup d'élégance – à l'absurde trop souvent galvaudé.


Caniche Hara-Kiri : Un show planant qui fait du bien à ceux qui ont envie de poésie…
 

Les duos chantés, très sexy, déjà poignants sur l'album, prennent toute leur puissance sur scène. Le show, regroupant jusqu'à sept musiciens avec la chanteuse, doit être vraiment d'un tout autre ordre sur une scène laissant de la place et de l'aise à tout le monde, et dans une salle à la sono parfaite – ce qui n'était malheureusement pas le cas au Cambio. Quelques erreurs aussi, lors de ce quatrième show de leur tournée dans notre coin de pays. Peut-être dues à la fatigue ou au manque d'espace. Mais rien qui n'ait pu empêcher de profiter de cet événement fascinant. Un seul regret: trop court. Vivement qu'ils nous pondent un deuxième album, question d'avoir plus de matériel à nous présenter en show.