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Critique: Merci pour elles

 

Pas facile. Je n'ai pas de félicitations à faire aux élèves du Séminaire Marie-Reine-du-Clergé, qui ont dérangé non-seulement les amateurs réguliers présents dans l'assistance cet après-midi, mais aussi Émilie Valantin elle-même, manipulatrice, qui ne s'est pas gêné pour le leur dire, avec raison. J'ai été déçu de ne pas pouvoir voir le spectacle dans de meilleures conditions. Difficile, alors, de s'imprégner de la force du spectacle.
Au-delà de la gêne vécue par les artistes et qui nuisait à leur travail, j'ai trouvé le spectacle inégal. Franchement intéressant à certains moments, d'autres passages étaient moins accrochants, peut-être les marionnettes étaient-elles moins charismatiques, ou encore on manquait d'aise… Mais j'hésite à être très sévère, encore une fois, étant donné la situation. Je ne m'y ferai plus prendre.
À propos du texte aussi, j'ai eu l'impression que c'était inégal. Un peu enflé, parfois. On aurait gagné à chercher un peu plus de simplicité, même si des personnages étaient des "scientifiques".
La scénographie, par contre, était franchement intéressante. Les strucutres diaphanes rappelant des formes féminines (robes de bal) apportait beaucoup de sens, surtout lors de leur travestissement – en corps, ou en tribune – ou de leur renversement carnavalesque – transformées par exemple en cage.
Point fort, par contre: aucune musique ni narration en canne, ce qui donne beaucoup d'humanité au travail des manipulateurs. La harpe contribuait beaucoup à la beauté de la production.