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Critique: Sombras, un sueno entre un sueno

 

Spectacle extraordinaire offert par la troupe mexicaine. Une manipulation sensible. Les manipulateurs restaient juste assez neutre, sans pour autant s'effacer. Même la marionnette semblait prendre conscience de leur présence, par moments, comme s'ils étaient le symptôme d'une folie dont on ne se débarrasse pas…

Des procédés surprenants, aussi. Le jeu de renversement des rôles entre les manipulateurs et la marionnette était particulièrement saisissant, surtout dans la scène où ce sont les manipulateurs qui semblent soumis à la marionnette, eux-mêmes attachés par des ficelles, mais aussi lorsque les gestes de la manipulatrice, devenue le double de la marionnette, répondait en même temps qu'elle aux impulsions du manipulateur, avant de chercher à reprendre possession d'un corps qui semblait lui être aliéné. À la fois beau et surprenant.

S'il est encore temps au moment de lire ce texte, il faut courir au Petit Théâtre de l'UQAC. Sinon, mordez-vous les doigts.