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Ouverture officielle

 
Stéphane Boivin : Réalisateur du film de la Caravane des 10 mots du Saguenay – Lac-St-Jean.

Une journée entière pour prendre connaissance du travail de toutes les caravanes : Québec, France, Italie, Madagascar, Sénégal, Belgique, Pologne, Suisse, Roumanie et Maroc. 10 films en tout, témoins sensibles des activités ayant eu lieu dans chacun de ces pays, preuves des efforts qui sont faits par plusieurs pour valoriser la francophonie à travers les arts visuels, le théâtre, le cinéma, la musique, la poésie. Pour notre région, c'est à Stéphane Boivin qu'est revenue la lourde tâche d'en faire la réalisation.
Si les différents films ne font pas la preuve d'un même professionnalisme – sur ce point, c'est sans contredit le film belge qui est mon coup de coeur – ils sont dans tous les cas des reflets d'une francophonie qui tolère les différences culturelles, souvent remarquable sur le plan des images (moyens de représentations, exercices de style) mais qui fait montre de certaines préoccupations récurrentes. Il est souvent déstabilisant d'être à la fois en situation de comprendre l'autre et de prendre conscience d'une différence à ce point irréductible: selon le territoire habité, les lois et les coutumes qui y ont cours, notre vécu linguistique peut être totalement différent. Le travail de la délégation malgache (Madagascar) et les discussions entretenues avec eux nous obligent à ouvrir les yeux sur une réalité qu'on connaît trop peu. Épatant de voir des gens mettre autant d'énergie pour jouer du théâtre ou pour organiser un événement comme la Caravane des 10 mots alors qu'aucune librairie ne survit là-bas au manque de moyens financiers de la population. Comme c'est souvent le cas, mais particulièrement dans un événement d'envergure internationale, le culturel ouvre la voix du social – et même du politique. Aussi les dialogues prennent ici des tournures des plus intéressantes: nous sommes au seuil de fructueuses rencontres.

 
Lorsque cette photo a été prise, une partie de l'assistance était déjà entrée à l'intérieur du Musée des frères Lumière. D'autres se sont ensuite ajoutés. Une belle réussite pour l'ouverture du Forum.

C'est ce soir qu'a eu lieu l'ouverture officielle du Forum des Caravanes, au Musée des frères Louis et Auguste Lumière, inventeurs du cinématographe. C'est aussi dans la salle de projection de cet établissement qu'ont été projetés pour la première fois les films des différentes caravanes, qui ne se contentaient pas de diffuser des oeuvres, mais témoignaient d'un vrai projet partagé.


C'est un crieur public qui a donné sa voix à la francophonie pour le lancement officiel du Forum international des Caravanes.
 

Pour l'ouverture de l'événement, un crieur public s'est chargé de faire entendre la voix de la francophonie réunie. «Chacun met le sens qu'il veut derrière les mots, vociféra-t-il. Et si chacun leur donne leur sens, c'est ça la diversité. Que les mots qui sont en nous puissent raisonner et peut-être changer le monde!» Beaucoup d'espoir et de bonne volonté, donc, pour ce projet de coopération culturelle internationale. Tout le gratin était présent pour célébrer cet événement, même des badauds ont eu l'occasion de se joindre à nous dans la cour intérieure du musée ainsi que dans le fastueux salon de réception des frères Lumière.

Il reste à savoir si l'espoir et la volonté prônées lors des discours tiendront la route lors des tables rondes où les différents acteurs et représentants défendront des points de vue différents, résultat d'un vécu unique, et seront mus des préoccupations des plus diversifiées.

À suivre!