C'est toujours un peu décevant de voir qu'il n'y a pas plus de spectateurs qui assistent au colloque des Têtes Heureuses. On y trouve des théoriciens qui s'intéressent au théâtre, mais aussi des performances suprenantes.
Cette année encore, les absents ont eu tort. Pas juste pour les petites galettes, on s'entend… Les intervenants nous ont invités à leur suite sur des chemins que nous ne pensions pas emprunter. Dans tous les cas, on s'intéressait au phénomène de la "réduction" lorsque l'on transpose/adapte/recrée une oeuvre déjà existante. En d'autres mots, lorsque Rodrigue Villeneuve a décidé de "transposer" le roman de Théophile Gautier en une pièce de théâtre, est-ce qu'il en a "réduit" l'oeuvre et son sens, ou est-ce qu'il lui a apporté une nouvelle épaisseur, un sens nouveau… Avec Ronald Thibert, qui nous a exposé quelques unes de ses oeuvres sur bois, nous avons vu comment on pouvait partir d'une peinture pour créer de nouvelle oeuvres (celui-ci préférait parler de "citations" de la peinture Le Radeau de la Méduse).
Je me suis vraiment fait plaisir fou en assistant à ce colloque. Le moment le plus intense aura certainement été lorsque Natalya Thibault et Carolyne Tremblay ont chanté respectivement Le Spectre de la rose et Sur les lagunes, extraits de Les Nuits d'été, poèmes de Gautier. Si émouvant qu'elles ont réussi à arracher les larmes de certains d'entre nous…
Je crois bien que ces colloques deviendront des incontournables dans ma vie…