Parce que je sais qui vous êtes, et parce que je sais que vous savez tout le respect que j'ai pour vous, je me permets de revenir à la charge à propos de votre commentaire.
Vous avez dit:
"Suicide culturel? J'en doute. Culturicide, plutôt."(M.C.)
Vous m'avez fait douter. Très fort.
Et pourtant, maintenant que j'y ai bien pensé, il me semble que la nuance que vous vouliez apporter réduisait mon propos. Et parce que je sais que vous comprendrez, je précise…
Si nous parlions vraiment de culturicide, nous envisagerions alors la simple mort de la cutlure. Mais l'être humain étant un être culturé, si sa culture mourait, il s'en trouverait une autre pour la remplacer. Or, parler de suicide culturel (plutôt que de culturicide) me semble tenir compte du fait que lorsque meurt notre culture, c'est une partie de nous, de ce que nous sommes, qui meurt avec elle. D'où l'idée d'un suicide culturel. Parce qu'en laissant mourir – ou en faisant mourir – ce qu'il me reste de culture, c'est moi qui meurt à petit feu.
Ceci étant dit, il s'agit d'une nuance qui n'empêche aucunement nos volontés de se croiser. Sur le fond, nous sommes totalement en accord: il faut donner à la culture une place qui lui revient de toute façon, transformer notre perception de façon à ce que la culture devienne bien plus que le luxe qu'elle nous semble être, parfois.
Si notre culture n'est toujours pas morte, c'est en partie parce que des gens comme vous, Madame Couture, la font vivre. Soyez-en publiquement – et personnellement – remerciée. Sincèrement. Comme tous ceux qui mettent la main à la pâte sans compter leurs heures pour que la culture demeure à vif dans la région.