Votre don pourrait faire sourire… |
La cueillette a porté fruit, lors de la Grande Guignolée, hier. Le bilan provisoire, à 16h30, était de 169 183$, soit grosso modo 6000$ de plus que l'année dernière à pareille date. Ceci étant dit, il est encore possible de faire vos dons en argent sonnant dans les Caisses Populaires de la région, qui ont ouvert un compte pour l'occasion, et vous pouvez toujours donner des denrées non périssables dans les différents lieux de collecte mentionnés dans mon article sur le sujet.
Je ne sais pas de quel genre vous êtes… Quand je fais l'épicerie, c'est toujours dans une démarche logique et articulée. Je regarde les spéciaux et tout. Mais invariablement, devant un produit ou un autre, je me dis: "Bordel, avec ça je me gâte. On se fout du rabais sur la marque cheap." Je ne suis pas pro-consommation. Je ne me sens pas plus heureux quand je viens d'acheter. (J'ai d'ailleurs gardé ma télé treize pouces pendant dix ans avant de passer à l'écran plat!) Par contre, quand je fais l'épicerie, JE ME GÂTE. Consciemment, avec cette espèce de perversion assumée. J'ai envie de me sucrer le bec. Je le fais. Pas de concession.
C'est cette légèreté dans la décision qu'il est difficile d'assumer quand on a peu de moyens. Alors c'est pour ça que je me dis que, tant qu'à donner quelque chose pour la guignolée (paniers de Noël et autres cueillettes de denrées), il vaut peut-être mieux oublier le kraft diner et autre pseudo-bouffe cheap. Les cacanes à 50 cents, c'est pas ça qu'on a envie de recevoir. Ça peut être utile… Mais je me dis qu'il est peut-être préférable de donner quelque chose qui fera plaisir, un petit luxe, vous voyez. Un bon café. La boîte de céréales qui coûte un peu plus cher. Un pot de caramel… Ces choses…
Autres suggestions que je trouve particulièrement brillante – le crédit en revient à l'équipe de CBJ Radio-Canada, qui orchestre d'une main de maître l'événement dans la région – c'est celle de donner des sirops pour la toux (enfant et adulte), des vitamines et suppléments, ce genre de truc.
Si on veut aider plus particulièrement de jeunes familles, on peut choisir de donner dans ce sens: des couches (ça coûte cher en bibite, et on peut difficilement s'en passer), débarbouillettes humides (non parfumées de préférence, on ne connaît pas les caprices des petites fesses qui en profiteront), purées pour bébé, crème, zinc, tétines, lait maternisé, et tout le tralala.
Ça fait beaucoup de bien de donner. Par le biais d'une organisation comme la Grande Guignolée des médias, ça permet de se sentir bien sans avoir cette désagréable impression de se prendre pour un autre. Vous savez, la culpabilité du donneur qui a peur d'avoir l'air de se valoriser en se pensait plus riches que les autres… C'est anonyme et efficace.