Samedi dernier avait lieu au Lobe cet événement devenu un incontournable pour ceux qui apprécient leur art aussi éclaté que du maïs – mais qui préfèrent l'art parce que ça ne "pogne" pas entre les dents. La Fête de l'art a été un véritable succès, donnant la chance à plusieurs artistes et amateurs de se souhaiter la bonne année en passant une nuit mémorable…
Les organisateurs ont visé juste, cette année, avec les deux groupes présents pendant la soirée. Le public voulait fêter l'art comme on ne le fête pas ailleurs, et c'est ce qui est arrivé. Aucun compromis n'était possible.
Les Patates Impossibles : Joël Martel, Sébastien Maltais et Pascal Beaulieu (qu'on n'aperçoit malheureusement pas) |
Petite patate, tant pis pour toi…
C'est une belle découverte, pour moi, les Patates impossibles. J'en avais entendu parler à quelques reprises, mais je restais sceptique devant l'ampleur que certains accordaient au phénomène. Or, j'ai dû me rendre à l'évidence…
D'abord, le public est déjà bien accroché, certains "fans" connaissent leurs paroles et les entonnent sans se faire prier, on danse et on s'amuse… Mais surtout, ce qu'il y a, c'est que je comprends pourquoi. Pas aussi vide que semble le proposer le nom du groupe. Au contraire, les textes sont pertinents, mordants, juste assez irrévérencieux, et soutenus par une démarche artistique cohérente et un argumentaire assumé. Bref, une belle découverte qu'il me fait plaisir de colporter. Il faut même admettre que, si plusieurs étaient là surtout pour assister à la performance des Abdigradationnistes, les Patates impossibles ont fait plus que réchauffer la salle. La formation a en effet réussi à faire lever le party, encore plus, peut-être, que ses successeurs. À surveiller…