Plusieurs sont devenus des maîtres de la fronde à force de lancer la pierre à notre maire, Jean Tremblay. Si ses priorités ne rejoignent pas souvent les miennes, il faut tout de même lui donner une chose: il n'est pas un maire ennuyant. Il faut probablement être un peu disjoncté pour apprécier son humour, mais à force d'y être confronté – la plupart de ses blagues ne passent pas le filtre des médias, mais le rendraient sans doute plus sympathique -, on cesse de s'offusquer pour des vétilles ou pour des tournures un peu maladroites, et on laisse tomber quelques éclats de rire. Eh oui.
Pendant la conférence de presse annonçant la programmation du Festival Regard sur le court métrage au Saguenay, notre maire a lancé quelques punchs que je vous transmets pour le plaisir de la chose:
Parlant des commanditaires du festival:
"On veut aussi remercier les commanditaires. Parce que, ce que vous donnez, on n'a pas besoin de le donner!"
(Ça a le mérite d'être clair!)
Et citant lui-même quelqu'un d'autre:
"Il y en a un qui m'a dit "Monsieur le maire, vous êtes un peu séraphin…" Oui, mais je me console… Séraphin a été maire longtemps!"
(Je l'ai déjà dit dans une chronique, il est là pour rester au moins jusqu'en 2050.)
Parlant toujours des commanditaires:
"Vous avez beaucoup de demandes, je le sais. Et dites-vous que parmi celles que vous avez, il y en a plusieurs que je vous envoie!"
(C'est ça qu'ils appellent la synergie?)
Bonne nouvelle. L'émission La Job pourra avoir une suite qui ne sera pas une pâle copie d'un succès outre-atlantique. Ça s'appellera La Mairie, et ça viendra vraiment d'ici.
Je jette une pierre.
Puis une autre.
Parce que l’humour noir de Monsieur Tremblay me fait rire jaune.
Et mes pierres, pas plus que son humour, ne font des ronds dans l’eau.
Et que ses actions politiques, plus que ses crousti-paroles, font des remous qui me donnent le mal de maire.