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De la facilité d’écrire un roman

 

C'est facile, écrire un roman. Il suffit de s'y mettre, et voilà, c'est fait. C'est en tout cas ce que l'on pourrait croire en entendant parler certains chanteurs.

Dimanche soir, à l'émission Prochaine Sortie, Andrée Watters exprimait avec une naïveté pathétique qu'elle voulait écrire un roman. Parce que, arguait-elle à peu près, la chanson impose trop de contraintes de forme. Comme si le roman n'apportait pas ses contraintes.

Il faut savoir qu'entre un quatrain de vers blancs et un chapitre de prose réussi, il y a tout un monde. Si un poème ou une chanson s'écrivent en général assez rapidement – plusieurs grandes chansons ont été griffonnées sur le coin d'un bureau, derrière un napperon – aucun grand roman n'a jamais été écrit en peu de temps. Et ceux qui croient qu'écrire un roman est plus facile qu'écrire une chanson s'imaginent à tort que, dans l'abondance, on peut accorder moins d'importance à chacun des mots utilisés.

Et ça donne ce que ça donne dans un paquet de maisons d'édition.