La genèse de ce billet remonte à la réponse faite dans le même blogue, le 4 février dernier, où je justifiais un peu – et précisais surtout – l'argumentaire camouflé dans la narration de ma dernière chronique. Une correspondance des plus constructives en est découlé, si bien que je m'en voudrais de ne pas en partager avec vous quelques lignes.
En effet, l'une des conclusions auxquelles nous en sommes venus – et c'est un sujet qui me préoccupe particulièrement – c'est qu'il existe trop peu d'organes permettant l'expression des citoyens, et que ces organes sont souvent trop peu utilisés.
Madame Carole Girard me mentionnait:
Les lieux décisionnels où le citoyen peut prendre la parole sont de moins en moins nombreux. On pense entre autres au présent gouvernement, qui a voté des lois sans égard aux avis de la population et des groupes de pression qui représentent les citoyens, par leur structure démocratique, en lien avec le processus décisionnel et de représentation. Il y a tellement d'impacts importants sur nos conditions de vie que provoquent les lois imposées par le gouvernement Charest et que le simple citoyen ne peut pas encore mesurer.
Alors pouvoir exprimer son point de vue, soit par l'écriture d'un commentaire ou par autre moyen accessible, ça me semble une opportunité dont il faut profiter et un des moyens à notre disposition pour faire avancer certaines causes ou du moins, sensibiliser ou influencer l'opinion publique, chacun à notre manière et cela dans tous les secteurs d'activités.
Si ce blogue n'a pas pour objectif de devenir un forum de discussion, il doit certainement pouvoir permettre l'expression de nos lecteurs. Le blogue ne s'intitule pas "Jean-François Caron". Il veut vous interpeller, il est Saguenay/Alma: À perte de vue. Il cherche à être la rencontre entre mon point de vue et le vôtre.
Je me permettrai donc à l'occasion (et j'espère que les occasions seront nombreuses) de citer l'un ou l'autre de vos courriels, que je commenterai ou non. Parce que souvent, ils pourraient être l'amorce de débats des plus pertinents.
J'en profite aussi pour lancer l'invitation à une partie du lectorat du Voir qui semble plus frileuse. Beaucoup de personnes du milieu culturel attendent de me rencontrer en personne pour répondre à certains de me textes. Vous connaissez l'adage, "les paroles s'envolent et les écrits restent…"
Je sais que c'est parfois un peu effrayant de signer une intervention sur le WEB (en fait, je suis bien placé pour le savoir, me mettant moi-même sur la sellette sans relâche). Mais ce serait très enrichissant que nos lecteurs puissent avoir accès à vos commentaires, précisions, sautes d'humeur ou coups de coeur.
C'est tout ce qui manque pour que naisse véritablement une communauté culturelle dans la région.
Pardon de ne pouvoir vous nommer le groupe de blues qui était hier soir (vendredi 16 février) à la TOUR de Chicoutimi. Sachez qu’ils seront encore là samedi le 17 février.
Donc c’est vendredi soir, il est 10h30, je suis en pyjama, bien au chaud dans le lit, devant le téléviseur où rien vraiment ne me passionne. Le téléphone sonne et c’est mon fils de 21 ans. Il est au deuxième étage de la TOUR et en entendant le groupe de blues qui s’exécute, il pense à moi et m’appelle. Il se rappelle sans doute les histoires que je lui racontais de mes sorties jadis à la TOUR, avec les amis avec qui je refaisais le monde. J’aimais aussi en ce temps là, aller entendre des groupes de musique. « Viens maman, me dit mon fils ».
Il y a des rendez-vous dans la vie qu’il ne faut pas manquer et j’ai accepté de dire oui à cette invitation. Le temps d’enfiler le jeans, le chandail et de mettre un peu de rimmel à mes cils et me voilà en direction de la TOUR. Mon fils m’accueille chaleureusement et fier de dire à l’entourage que sa mère est venue. Même si pour cette fin de semaine, les médias annonçaient les « gros noms » qui étaient au calendrier de spectacle dans la région, je n’aurais voulu être à nul part ailleurs en ce vendredi soir. Les musiciens sont très talentueux, passionnés et généreux. Même si à première vue, je suis l’aînée de l’endroit, l’âge ne compte plus, ni le malaise que j’ai eu à mon arrivée. La musique enlève les barrières ou les distances. Je refais contact avec un plaisir culturel que j’avais mis un peu de côté et je goûte la musique, à travers de beaux échanges avec mon fils. C’est le bonheur! Je suis reparti avec un autre rendez-vous au calendrier. Celui d’aller au Côté Cour assister à la soirée d’impro de musique et aussi à la soirée « les 3R » qui aura lieu prochainement aussi à la TOUR.
Dites oui aux rendez-vous des personnes qui vous sont chers, même s’il faut pour cela, briser votre petit confort
Merci Gabriel pour cette soirée
Carole Girard