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Résilience.2 – fragments : CRITIQUE

 

C'est sans retenue et sans nuance aucune que je vous recommande le spectacle de Schème Danse, mettant en scène le danseur et chorégraphe Georges-Nicolas Tremblay.

L'introduction, qui donnait l'impression de nous mener à un stand up comique ou à du théâtre d'été, peut faire douter. Mais quand le mouvement prend enfin l'interprète dans un spasme incontrôlable – et pourtant extraordinairement bien contrôlé -, on comprend qu'il fallait attendre, qu'il fallait commencer sur une note plus légère ce spectacle d'une intensité redoutable.

Au cours de cette heure bouleversante, sur une musique qui prend parfois des airs délicieusement anarchiques, Tremblay nous montre un corps auquel il est fait violence, traversé par le texte comme par des poignards, son souffle répondant au mouvement de ce combat d'un être qui veut vivre, survivre, subsister, encore et toujours, être, être et être encore.
Vulnérable et fragile, et à la fois doté d'une puissance déconcertante.

Notons que l'éclairage d'Alexandre Nadeau est particulièrement efficace. Et cette façon que Georges-Nicolas Poète a de mettre en scène notre propre imagination tout en la contrôlant est sans doute un moment fort – ce n'est pas un procédé révolutionnaire, mais il est particulièrement bien employé.

Une seule conclusion : ce corps a été créé pour danser. S'il y avait un spectacle de danse à ne pas manquer dans la région, ce serait probablement celui-ci. Accessible, mais sans facilité, poétique mais sans enflure, la beauté toute nue.