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Nous sommes tous des…

 

Comme d'autres médias, je n'ai pas pu m'empêcher de me faufiler parmi les spectateurs des Poèmes animés pour voir comment serait reçu le pamphlet vidéographique de Pierre Demers, Nous sommes tous des gros Champagne (sauf que moi, je n'attends pas que la controverse se pointe le bout du nez pour aller aux Poèmes animés, mais ça, c'est une autre histoire…)

Après que le caméraman de TVA se soit fait fustiger ("Discret, la caméra! Discret, la caméra", a-t-on entendu à maintes reprises avant qu'il ne comprenne…) parce qu'il avait oublié que la salle était pleine derrière lui et que cette assistance voulait aussi voir le film de Demers, la soirée s'est assez bien déroulée.

Évidemment, Louis Champagne n'était pas sur place pour voir la vidéo de Demers, contrairement à ce qu'il semblait avoir annoncé à l'équipe de Radio-Canada. On ne peut pas lui en vouloir de ne pas s'être présenté. Le berger, jaloux de son troupeau, craint lui aussi le loup, et tous les rassemblements qui font figure de meute. (Il aura peut-être envoyé une brebis en sacrifice…)

Le film de Demers n'avait rien de subtil. Il y était très présent – peut-être trop. Malgré les différentes personnes interviewées dans ce qui semble être un micro-trottoir, c'était définitivement son point de vue personnel qui était véhiculé, sa tendance à mettre ses propres mots dans la bouche des autres en ayant irité plus d'un – j'en suis. Et pourtant, de cette façon, personne ne pourra lui reprocher de s'être caché pour dire ce qu'il pensait. Et personne ne pourra revenir plus tard en disant qu'il a détourné son film pour servir son propos (comme ce qui arrive à Michael Moore, par exemple): ce n'était pas un documentaire, c'était un pamphlet. C'est clair.