Imaginons une famille. Elle est enceinte, il est heureux, et le plus vieux sourit déjà à l'idée d'être grand frère.
C'est une famille contente. Au sens où elle trouve le bonheur en se contentant de ce que la vie lui apporte. Un repas partagé dans un gazebo encombré, les odeurs diffuses de grillades qui suintent encore dans les assiettes, quelques rires en fusées qui cherchent un coin de ciel à percuter.
Soudain – élément perturbateur – le country renaît quelque part sur la galerie d'un voisin. Sans crier gare, un avorton étrange, réincarnation irritante, dont le coeur bat jusqu'à faire vibrer les fenêtres de la maison. On est fiers de cette renaissance, alors on voudrait le crier sur tous les toits.
J'en veux au monde entier, aux médias et aux Isabelle Boulay de ce monde. Pour avoir laissé croire aux gens que le country revivait. Que les élans nasillards redevenaient in.
J'en veux à la technologie d'avoir permis que de vieilles cassettes huit tracks puissent être transférées sur cd.
C'était déjà pas jojo quand les ados mettaient de l'électro au boutttt dans le voisinage, si en plus les matantes de ce monde renchérissent avec leurs tounes d'antan – dans l'temps qu'on faisait de la bonne musique… Si toute la faune des festivals prend d'assaut l'espace public – imaginez-vous perpétuellement baigné de l'atmosphère du documentaire réalisé par Carole Laganière, Country.
Qu'est-ce que ce sera, je vous le demande. J'en ai des frissons.
Image extraite du film Country |
« si en plus les matantes de ce monde renchérissent avec leurs tounes d’antan – dans l’temps qu’on faisait de la bonne musique… Qu’est-ce que ce sera, je vous le demande. J’en ai des frissons. »
Ce qui me fait frissonner en lisant ce commentaire de votre part monsieur Caron, c’est votre mépris.
Quel manière méprisante de faire état de cette situation où votre quiétude familiale fut dérangée par un voisin aux goûts musicaux qui ne vous conviennent pas. Mais bien entendu, le voisin devrait se faire plus discret pour l’écoute de sa musique.