"Ce qui me fait frissonner en lisant ce commentaire de votre part monsieur Caron, c'est votre mépris." (C.G.)
Allons donc. J'ai beaucoup de respect pour mes voisins, comme pour tous mes contemporains. J'ai même mémoire de milliers d'années de rencontres fertiles et créatives. C'était seulement l'exemple parfait pour exprimer mon propos: je n'arrive simplement pas à comprendre comment on peut se gaver d'autant de sucre blanc (de facilité, de clichés pathétiques) sans en avoir mal au coeur.
"Si un enfant savait
Tout ce que sa mère a fait pour lui
Jamais qu'il n'oserait
La faire pleurer…
(Chantait feu Édouard Castonguay non sans un brin de philosophie, accompagné de toute sa petite famille.)"
Faut croire que je ne sais pas ce que le country a fait pour moi. Peut-être quelqu'un réussira-t-il à me l'expliquer, que j'efface ce "mépris" que j'ai osé afficher envers ce sombre pan de notre culture? (voilà que je recommence)
Le mépris que je remets en cause est celui qui est dirigé envers les personnes qui ont des goûts différents du vôtre monsieur Caron. Je ne remets pas en cause votre droit de ne pas aimer le country.
Je ne ferai surtout pas l’éloge du country, n’aimant pas particulièrement ce genre musical, mais je respecte ceux et celles qui ont des goûts musicaux différents du mien, sans porter un jugement condescendant. Ce « sombre pan de notre culture », comme vous le mentionnez de manière condescendante et encore méprisante rejoint peut-être une population autre que celle que vous croisez dans vos sorties culturelles, mais qui mérite autant le respect.
Ceci dit, votre voisin devrait aussi respecter le fait que sa musique n’est pas nécessairement aimé de tous et toutes et à ce titre, il doit se faire plus discret pour écouter sa musique en plein air.
Moi qui aime écouter la musique, même dans ma cour, je me ferai encore plus discrète, au cas où mon voisin me citerais en mauvais exemple dans son bulletin de liaison à son travail.
Fin de mes commentaires à ce sujet…
Bonjour Jean-François,
Après avoir lu ton article sur Les Roturiers et tes commentaires sur ton blogue, je ne peux rester sans réagir en regard de certaines de tes assertions.
Je me suis demandé si ton intention était de faire réagir tes lecteurs ou tout simplement de vérifier si, beau dommage, tu ne serais pas affligé de quelques amateurs de country.
Dans le fond, je crois que ce qui m’a le plus surpris c’est que toi, qui est un amateur affirmé d’art, qui doit, dans le cadre de ses fonctions, montrer de l’ouverture à toutes les formes d’art, se prononce si directement contre la chanson country. Et en plus, tu écorches le Édouard Castonguay d’Alain en passant, ainsi que le Retour aux sources d’Isabelle Boulay!!!
Je crois que ce qui plaît aux amateurs de ce type de musique, c’est justement « la naïveté légendaire du country et son propos parfois on ne peut plus sérieux ». C’est une musique et des mots qui leur est accessible, qui leur parle.
As-tu écouté les textes d’Isabelle Boulay sur son cd Retour aux sources? Je crois sincèrement que ça vaut le détour.
Maintenant, je suis d’accord avec toi sur un point. Peu importe le genre de musique que vous aimez. Gardez-le pour vous, dans votre maison, votre auto, votre baladeur… N’allez pas polluer le silence des autres. J’aurais exactement la même réaction que toi si un voisin décidait de me faire profiter de rock alternatif ou d’opéra. Tous les goûts sont dans la nature… mais qu’on ne salisse pas ma détente bien méritée par un bruit, même endisqué, non désiré.
Au plaisir de te lire.
Simple précision. Je respecte Édouard Castonguay. J’ai même connu son fils, Martin, jadis, qui jouait avec lui. Disons qu’il ne doit pas se souvenir de moi, mais j’ai régulièrement de ses nouvelles puisque nous avons un bon ami commun qui a la langue bien pendue.
Autre précision, je n’ai pas « écorché » Isabelle Boulay ni Édouard Castonguay dans mon article sur les Roturiers. J’ai simplement précisé que le « country » des Roturiers n’a rien à voir avec la dernière galette d’Isabelle ou la longue carrière d’Édouard. À dire vrai, si vous aimez l’un ou l’autre, je doute que vous apprécierez les Roturiers – et vice versa. Et pourtant, il s’agit de country.
Si sur ce blogue j’ai levé le voile sur mon aversion pour le genre, ça ne m’empêche pas, en tant que journaliste culturel, de respecter les artistes qui ont donné leur vie au country – je ne comprends pas le choix, mais je le respecte. De la même façon je respecte ceux qui en écoute, mais pas parce qu’ils en écoutent.
Métaphore filée pour illustrer le coup. Je n’aime pas la framboise. Mon amoureuse en raffole. Je ne comprends pas qu’on puisse à ce point aimer ce fruit velu qui laisse des graines entre les dents. Ça ne l’empêche pas d’en manger. Et ça ne m’empêche pas de l’embrasser de tout mon coeur et avec tout le respect que je lui voue. Le country est une framboise. Une saveur qu’on apprécie ou non.
Ceci dit, je m’y fait au goût de la framboise. Peut-être que si on m’expliquait le country…