Radio-Can vient d'annoncer que le gala des Masques ne sera plus diffusé à la télé. Ouch. J'étais peinard, assis seul dans une maison trop grande, à maudire le créateur d'un "mots croisés" quand je l'ai appris. Ça fait mal.
Ça en dit long sur l'importance que notre société accorde au théâtre quand Radio-Can diffuse la boxe et les matchs de soccer, et cesse de présenter le gala qui souligne le travail des artistes de la scène.
Est-ce que Rome n'a pas commencé à pérécliter lorsque la tragédie a laissé sa place aux jeux et au cirque?
On en revient toujours à ce même questionnement: le théâtre a-t-il (encore) une importance? Au québec, la tradition théâtrale est fort jeune. D’un côté, c’est la source de son dynamisme, de sa vitalité… et en même temps, c’est sa faiblesse, puisque cette tradition ne s’est pas vraiment répercutée dans le public… surtout que sa (re-)naissance s’est faite à côté de la naissance d’un média déj/a de masse: la télévision!
Sans faire preuve de trop radicalisme, pour faire changement!, j’oserais dire que le théâtre d’ici (le Québec en général!), à cause de sa naissance en parallèle avec la télé, à cause de sa fragilité, en est un de divertissement… un divertissement onéreux qui plus est. En de très rares cas celui-ci acquiert une forte portée sociale… Sauf peut-être dans les années 70, l’âge d’or de la création collective, le théâtre ne prend plus guère la parole… ou comme le disait Mesguish (un metteur en scène français), il ne donne pas l’écoute!