Les premières expériences laissent toujours des sentiments opposés de satisfaction et de déception. C'est ainsi que je me remets de la soirée 3reg d'hier soir.
 L'ambiance au parterre semblait imperturbable. |
D'abord, le premier flirt de 3reg avec la salle de l'Opéra a certainement été des plus fructueux. En fait, si le mouvement avait voulu se créer une salle sur mesure, elle aurait sans doute pris la même forme. Les spectateurs assis au parterre étaient vraiment dans l'ambiance, même si à l'arrière complètement quelques indésirables avaient l'air de se foutrent pas mal de ce qui se passait autour d'eux. La possibilité pour les gens situés plus loin de voir les vidéos sur les écrans de télé plutôt que de perdre certaines nuances derrière la tête du voisin d'en avant, c'est tout simplement génial.
Malgré quelques ajustements techniques qui pourront être faits au cours des prochaines séances, les possibilités qu'offrent une telle salle apporteront beaucoup au mouvement – sans nul doute possible. Rien à voir avec les moyens qui étaient à sa disposition jusque là.
 Nicolas Lévesque : Le mauvais cadrage doit bien sûr m'être crédité… |
Le point le plus remarquable de la soirée est certainement la participation massive du nouveau volet du mouvement – 3reg visuel. Jusqu'ici, les participants ont relevé le défi avec brio, franchement. Il est un peu triste, peut-être, que plusieurs oeuvres soient isolées dans le couloir du sous-sol alors que d'autres étaient près de la scène… Ce qui n'enlève toutefois rien à la pertinence du volet qui a su, dès sa première soirée, se rendre indispensable. Voyons si les artistes sauront tenir le coup…
En fait, la plus grande déception venait, hier soir, de la piètre participation (en terme de nombre) des trèglistes réguliers, en particulier ceux qui sont membres des volets vidéo et littéraire. Comme d'autres, je suis resté sur ma faim. Quand on pense que certaines soirées ont déjà présenté jusqu'à dix-sept vidéos et qu'il n'y en avait que trois hier soir… C'est à se demander où s'en va le mouvement qui, faut-il le rappeler, a commencé par être exclusivement vidéo…
Est-ce un signe des temps? Est-ce une conjoncture défavorable? Sans doute une mi-session un peu lourde pour les artistes étudiants? Peut-être est-ce le fait de se présenter sur une véritable scène qui a coupé l'envie à certains trèglistes moins sérieux de se commettre? Je n'en sais rien. Mais le mouvement devra recruter ou motiver ses troupes.
Prochain rendez-vous le 30 octobre. Les artistes créeront sous le thème "crayon".
 Marc-André Perrier : trègliste littéraire, était accompagné par Caroline Tremblay. |
 Francis O'Shaughnessy |