Vous avez vu, peut-être, la publicité (je ne sais pas ce que j'ai de travers avec la pub ces jours-ci…) promouvant l'album de Gilles Vigneault avec les Charbonniers de l'enfer, La Sacrée Rencontre… Peut-être suis-je le seul à m'en être rendu compte, sans doute suis-je le seul à m'en être attristé. On présente leur travail comme indissociable du temps des fêtes. Et voilà que l'artiste le plus fortement lié à l'idée même d'une identité québécoise sombre dans le cliché de l'association de la musique trad aux guirlandes et aux grelots de Noël. Ainsi la tradition devient une mascarade. Triste.
Dire que certaines formations se fendent l'âme et la bottine à essayer de changer la perception que les gens entretiennent à tort, d'une musique traditionnelle saisonnière qui ne vivrat qu'une quinzaine de jours, au temps des tourtières, du parfum des matantes et des lambeaux de papier froissé. Mais une chose est certaine: si les violoneux n'avaient joué que dans le temps des fêtes, ils n'auraient jamais pu faire swigner la compagnie…
Évidemment, ce doit être un sacré dilemme pour un groupe trad. Il faut peut-être être idéaliste, et sans doute avoir une foi inébranlable en ce qu'on fait pour ne pas profiter de la manne de décembre. Mais de là à encourager la perception faussée qu'entretiennent la plupart des gens…
Malheureusement d’accord avec vous, monsieur Caron. Mais ce n’est pas surprenant, vous faites partie du Royaume du Saguenay… 😉