Contre l'immense fenêtre, au coin de mon bureau, il y un cèdre à coeur ouvert, un cèdre pour tout horizon, immense, que chatouillent des glaçons.
Dans le cèdre il y a des mésanges qui culbutent. Celles que je nourris, et qui vont là pour boire la goutte des glaçons, sans doute, ou se protéger du vent et du froid. Je suis voyeur de leurs danses aussi certaines qu'imprévisibles.
Elles ne me voient pas. Ou feignent de ne pas me voir.
Depuis quelque temps, un geai bleu vient aussi faire son tour. Jamais plus que de passage. Il est superbe, le plumage gonflé à bloc.
J'avais bien besoin de quelque chose de beau.