L'âge d'or de l'image canadienne est terminée. Je ne sais pas quand ça a commencé à déraper, mais plus ça va, pire c'est.
Il fut un temps, il me semble, où les jeunes voyageurs n'hésitaient pas à coudre un badge à l'effigie de la feuille d'érable sur leur havresac, question de s'attirer la sympathie de leurs hôtes. Pas de danger que ça dure – si toutefois c'est encore le cas.
En plus d'un alignement sur les politiques belligérantes des Américains, il y a eu les dégâts causés par les compagnies minières en Amérique du sud. Et voilà que Richard Desjardins pense à diffuser son plus récent documentaire, Le Peuple invisible, en Amérique Latine. La feuille d'érable en prendra pour son rhume. Mais c'est peut-être à ce prix que les choses changeront pour les autochtones du Canada. Parce que si le gouvernement sait fort bien que le commun des mortels citoyens, assis dans son salon, se fout un peu de ce qui se passe dans les réserves, il ne pourra balayer encore longtemps du revers de la main l'importance de son image à l'étranger.
Chapeau, Desjardins. Je ne l'avais pas vue venir, celle-là.