Lorsque s'était produit le déversement de bauxite (Alcan) qui avait empourpré la rivière Saguenay, je me demandais si un tel événement allait laisser des traces dans l'imaginaire collectif et les productions artistiques et littéraires des mois et des années à venir (voir ma chronique parue à l'époque). Sans doute n'est-ce qu'une coïncidence, mais dans son plus récent roman, dont une partie de l'intrigue se déroule dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, Jacques Côté utilise cette image…
"Sans s'en apercevoir, il glissa dans un grand black out; il s'évanouit. Durant ce moment d'absence, il rêva. Il vit un ciel gris orageux défiler à grande vitesse, il vit pleuvoir du sang à torrents, qui se répandait dans une rivière rouge et coulait jusqu'à un lac pourpre." (Le Chemin des brumes, Jacques Côté, édition À lire, 2008, p. 61.)
M'a mett' un homme là-dessus.