Les attentes étaient grande pour la formation Quasar, qui a fait ses armes il y a de cela douze ans avec le Festival des musiques de création. Pour la présentation de In Vivo: Le Périple improbable, le quatuor de saxophinistes (Marie-Chantal Leclair, Mathieu Leclerc, André Leroux et Jean-Marc Bouchard) a invité Julien Roy au bidouillage électronique, ainsi que Rémi Leclerc aux percussions. On aura entendu des compositions entre autres de Pierre Labbé et de Rémi Leclerc. Vos impressions?
Dès le départ, Quasar investit la salle pour un long looping qui les y mènera à nouveau pour une apothéose inoubliable. Les saxophones devenus expirateurs artificiels… Et la première note, enfin, m’aura serré le coeur.
La formation utilise beaucoup le pouvoir d’évocation de la musique, qui devient à maintes reprises métaphore. Plusieurs numéros, avec ou sans texte, avaient une formule très narrative. Si le « texte des impossibles » (un lac sans eau et sans berge, une marmite sans fond, etc.) était un peu exaspérant, leur musique appelait le texte, il allait donc de soi que l’on tente le coup.
Si le premier concert était déjà très intéressant, tous les moments forts de la soirée reviennent à Quasar. Le passage du percussionniste Rémi Leclerc sur scène aura sans contredit été l’un d’eux. Et la grandiose finale, avec la présence de Julien Roy, nous aura porté dans la nuit quelque part sur une corde raide, comme des somnambules épris du vide.
La soirée n’aurait pu se finir autrement. Il y a des expériences comme celle-là pour lesquelles il n’existe aucun mot.