Rapprochement étrange, peut-être, que celui de la Chine et de l'Allemagne. Pourtant, les deux se seront mariés devant des spectateurs enthousiastes. Xu Fengxia, qui en était à sa deuxième prestation dans le cadre du Festival des musiques de création, a fait vibrer son guzheng, tandis que Gunda Gottschalk y est allé de son violon. Vous avez apprécié?
Il y a quelque chose d’extrêmement séduisant dans cet instrument que maîtrise Xu Fengxia, le guzheng. Il s’offre comme un corps nu et déployé à la fois aux caresses les plus douces et aux excès les moins retenus. Et lorsque la voix de Gengxia a rententi, voilà qu’on nous offrait un brin d’extase…
Les deux femmes ont vraiment réussi à traduire une intensité vive, quintuplée par leur riche rencontre. Merci!
Une question m’est venue pendant le concert. Quelle quantité de crin y a-t-il sur l’archet d’un violon, vous savez? Au rythmes où Gottschalk usait le sien, dans une défonce violonesque à laquelle je n’avais jamais assisté, gageons que le concert n’aurait pas pu durer une éternité…