Le pamphlétaire Pierre Demers ne mâche pas ses mots à propos de l'organisation de la Fabuleuse – la Nouvelle comme l'autre auparavant. Il signe un billet particulièrement acide sur le spectacle à grand déploiement, décriant particulièrement ce qu'il présente comme étant l'exploitation des bénévoles. Vous pouvez lire ses propos ici.
Je suis un an en retard sur l’article, mais ce sujet est toujours d’actualité et je me permets de le commenter.
Dans le même article, M. Demers récrimine contre le bénévolat de la Fabuleuse et donne la raison pour laquelle il doit continuer. En effet, vous pouvez croire que le bénévolat de comédiens porte préjudice à ceux qui veulent en faire leur profession, mais je vous affirme qu’il est ridicule de croire que les comédiens bénévoles de la Fabuleuse sont exploités. C’est en tant qu’ancienne comédienne de ce spectacle pendant deux ans que je m’exprime ainsi.
Il est facile de dire que la Fabuleuse est une arnaque quand on ne pose ses questions qu’à des gens qui aiment à parler contre ses aspects négatifs. Mais il y a aussi de forts bons côtés, surtout pour les bénévoles qui s’y impliquent. Qu’est-ce qui les pousse à en faire partie? Qu’est-ce qui fait que tant de personnes souhaitent donner ainsi bénévolement de leur temps? La passion! C’est par passion pour le théâtre ou simplement pour cette aventure sociale que ces gens ordinaires osent prendre ainsi de l’expérience. Bien sûr, ils apprécieraient d’être payés; qui n’apprécie pas d’obtenir un peu plus d’argent pour ses actions? Mais l’auraient-ils, ce travail, s’il était payant? Ne serait-ce pas plutôt, justement, les comédiens professionnels qui en obtiendraient le droit, vu leur plus grande expérience? Finie, la joie de ces gens normaux qui ont la chance de goûter la scène!
Il faut également ajouté que les comédiens bénévoles de la Fabuleuse (maintenant les Aventures d’un Flo) sont toujours récompensés par diverses activités et prix de valeur tirés au sort. Les sorties sont peut-être moins grosses qu’elles l’étaient il y a plusieurs années, mais elles seraient inexistantes qu’il y aurait toujours tout plein de candidats. Ma famille et moi, nous aurions été prêts à payer pour en faire partie! Tout comme on paie pour s’inscrire à un cours de théâtre, de danse ou d’arts du cirque… Et nous avons d’ailleurs payé, par l’essence utilisée pour nous rendre chaque fois de notre maison du Lac-Saint-Jean au Palais municipal. Nous avions la chance d’en avoir les moyens, et nous ne pourrions regretter d’avoir pris part à une aventure que nous avons tellement appréciée…
Louis Wauthier est pris dans des débats politiques par ses activités, mais sa vision à lui est artistique, et beaucoup de personnes de ma connaissance lui sont fort reconnaissants de l’expérience incroyable qu’il leur a permis de vivre.