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L’ironie du sort

Un drôle de type me félicite pour l'humour et l'ironie de ma dernière chronique. "La noire ironie de votre texte m'a bien fait rigoler." (G. L.)

Le problème, c'est qu'il n'y avait pas d'ironie dans ma chronique. J'envie véritablement les gens qui ont trouvé une recette pour leur bonheur et qui savent l'exploiter, sans question, ne se soumettant au joug d'aucune contrainte extérieure, aveugles devant le regard condescendant de certains de leurs contemporains.

Quand j'ai terminé ma chronique, je me suis demandé comment elle serait reçue. J'ai même hésité à utiliser le mot pathétique, à la toute fin (pour ceux qui se sont rendus jusque là). Parce qu'on croit à tort que ce mot n'est que péjoratif. Pourtant, on parle de "ce qui est propre à émouvoir fortement" dans le Robert, "exprimant une émotion intense souvent pénible" et encore "touchant, bouleversant, poignant". C'est cette intensité qui me chavire comme un trois-mats sous la bourrasque, quand je prends conscience de mon incapacité à m'abandonner au bonheur des petites choses qui se répètent, simples et faciles.

Et pour ce qui est de l'exploitation commerciale de la nostalgie, je ne suis pas mieux qu'un autre. Vous ne devinerez jamais… Je viens de me payer l'album de Lost Fingers, et j'aime bien.