J'ai fait partie de ce milliard de personnes ayant assisté à la diffusion télévisée des cérémonies d'ouvertures. La Chine en a fait baver avec le spectacle présenté en grande pompe. Tandis que mon amoureuse s'extasiait devant la richesse des couleurs, je me résignais à des yeux écarquillés devant l'incroyable développement de la Chine au cours des dernières années. Et je me disais que bientôt, contrôler la Chine, ce sera contrôler le monde. Et zut pour la propriété intellectuelle.
Si la Chine a réussi son pari, faisant extrêmement bonne figure, le défilé des athlètes canadiens m'a laissé perplexe…
En fait, non, je ne me suis d'abord aperçu de rien. C'est mon amoureuse qui s'est insurgée: "Voyons, ils ont donc pas de classe!" Elle avait remarqué que plusieurs athlètes avaient un cellulaire vissé à l'oreille. Sur le coup, je l'ai tempérée: "Allons… Ils veulent seulement partager ce moment avec des membres de leur famille…" J'ai toutefois dû admettre que les athlètes des autres pays ont été plus discrets, utilisant des caméras vidéo, mais faisant tout de même preuve de présence lors de cet événement unique. Là où le bât blessa, c'est à la pause publicitaire, alors qu'on s'est fait marteler les publicités de Bell à tour de bras (Un peu plus et on écrivait le slogan "la vie est BELL lors du défilé des athlètes".) Si ça se trouve, plusieurs athlètes simulaient une conversation, attendant d'avoir leur chèque…
Et dire que les commentateurs de Radio-Canada en avaient long à dire sur les femmes qui porteraient le voile lors des compétitions… On voit la paille dans l'oeil du voisin… Mais pas le ridicule dans l'oreille de ses athlètes.