Elles ne sont pas toutes "fameuses" ces scènes de mort qu'ont fait vivre aux marionnettes de leur attirail la compagnie The Old Trout Puppet Workshop. Flirtant parfois avec l'ingéniosité qu'on reconnaît d'office aux manipulateurs, on a toutefois péché par abus, préférant la quantité des scènes plutôt que leur qualité, succombant a quelques longueurs.
Le changement de registre fréquent entre l'humour et la tragédie déroutait les spectateurs qui, pour plusieurs, cherchaient le punch même dans les scènes qui n'étaient souvent qu'esthétiques – à mon sens, les meilleures, dont le voyage astral de cette marionnette nue, un moment émouvant, voire bouleversant. La manipulation manquait parfois de souplesse, mais le maître de cérémonie réussit à nous faire oublier les lacunes du spectacle lors de ses apparitions. Sa propre mort, même si elle est particulièrement clichée, réussit à imprégner l'auditoire d'une tristesse douloureuse.
À voir si vous voulez rire devant un beau spectacle, sans attendre un chef-d'oeuvre.
T’as visé dans le mille mon vieux.