Vraiment très drôle. Ce matin, branle-bas de combat dans ma tête et dans mon bureau. Le 27 octobre était la date de tombée pour mon mémoire de maîtrise, la version finale. Mes dernières coquilles corrigées, j'étais fin prêt. Je m'assois devant mon portable, double-clique sur l'icône de mon document… qui, évidemment, était corrompu. Sur le coup, je me suis dit "Ça y est, Jeff, tu as tout perdu. Il ne te reste plus qu'à faire un coup de téléphone pour dire qu'il y a une bombe à l'UQAC si tu veux t'en sortir…" Devant le ridicule de cette pensée bien involontaire, je me suis calmé, et j'ai finalement réussi à récupérer mon document. Il y a des corruptions dont il est plus difficile de se débarrasser.
J'imprime donc 920 pages (cinq copies, ça en fait du papier) et réussis à tout mettre sous carton pour le dépôt fatidique. Vers 13h15, branle-bas de combat dans ma tête et sur le campus: pompiers, ambulanciers, policiers, il y avait là de l'uniforme au pied carré comme on en voit rarement, de quoi alimenter les fantasmes de quelques esprits libertins… La coïncidence était particulièrement frappante, j'en riais tellement – de nervosité peut-être aussi, devant le cauchemar de celui qui doit déposer un mémoire – que j'ai dû arrêter la voiture.
Finalement, j'ai rencontré le directeur de programme du département des lettres dans le stationnement – une chance – qui m'a expliqué (il s'agirait d'une fuite de gaz) et rassuré (je peux déposer demain). Voilà une maîtrise qui n'en finit plus de finir…