Mon amoureuse lui en voulait, hier soir, de lui voler son homme qui refusait, coûte que coûte, d'aller réchauffer ses draps. Quand c'est soir d'élection, mon sofa devient ma bière et j'y repose en attendant une autre vie. Quitte à m'y endormir avant le discours du Président…
J'ai l'habitude de vous faire un blitz de ce qui se passe dans ma tête lors de ces soirées, mais mon portable ayant chopé quelque virus, j'ai vécu un peu comme une méditation plutôt intime cette expérience historique. Bref retour, tout de même…
-
Obama sent un peu trop l'huile de Messie à mon goût. Il n'y a pas de Sauveur qui ne soit un jour crucifié. N'empêche, j'imagine, avec un sourire proche du sadisme, les bonzes des partis séparatistes maudire le fait que sa famille ne se soit pas installée au Québec…
-
Malheureusement, l'opposition fédérale ne pourra peut-être plus taxer le gouvernement conservateur de s'aligner sur les politiques américaines…
-
C'est vraiment moins captivant, les élections américaines à RDI que les élections fédérales ou provinciales. On ne voulait tellement pas s'avancer qu'on l'aura répété quarante-cinq fois au moins, et les résultats tardaient à changer. Bordel que c'était long. Sans ordi et devant le bégaiement de Derome, j'aurai flirté avec L'Éloge à la folie d'Érasme. Rien à voir, évidemment. Quoique…
-
Je respecte Obama en particulier pour une chose: il n'a pas insisté sur la couleur de sa peau, ni pendant la campagne électorale, ni lors de son discours. Je ne remets pas en question le fait que son élection ait une incidence sur l'avenir des hommes et des femmes qui ont cette superbe peau d'ébène, ainsi que sur la perception que le monde aura dorénavant de leurs "aptitudes". Si le nouveau Président réussit ne serait-ce que la moitié de ce que les gens attendent de lui, il fera toutes les preuves nécessaires pour les siècles à venir. Il n'est pas loin de représenter l'extrême opposé d'Hitler (qui d'ailleurs est souvent comparé à l'Anté-Christ…). Mais je suis de ceux qui croient qu'une discrimination positive, que ce soit envers les Noirs, les femmes ou tous ceux que l'Histoire a ostracisés, demeure une discrimination. Et qu'à ce titre elle n'est pas souhaitable.
Comme je ne serais pas amoureux d'une femme pour la couleur de sa peau, je ne voterais pas pour un Noir parce qu'il l'est. Je ne voterais pas non plus pour une femme parce qu'elle l'est. Je ne vote jamais que pour des idées. Je vous laisse imaginer pour qui j'aurais voté.