De passage à La Baie, au Saguenay, Pauline Marois promet qu'un gouvernement du Parti Québécois viserait l'appropriation du territoire, ce qui passerait aussi par le développement de la culture. Bardée par les députés élus dans la région lors du dernier scrutin, elle précisait que pour garder les gens en région, il faut leur offrir un milieu de vie stimulant, ce qui passerait aussi par la culture.
Profitant de sa présence dans une région qui se positionne fréquemment contre une hypothétique montréalisation de la culture, elle a déclaré que le Québec ne peut se développer seulement à partir de la métropole… Aurait-elle pris des cours auprès de Mario Dumont? Car c'est un peu ce qui lui avait permis de devenir l'opposition officielle: alimenter les peurs de la population pour mieux la convaincre.
Est-ce que la culture reprendra les devants pour la campagne provinciale aussi? Il faut dire qu'on accorde beaucoup à l'effet de la prise de position des artistes lors de la récente campagne fédérale…
Veuillez excuser mon arrivée comme un cheveu sur la soupe. J’ai lu distraitement – et plus ou moins compris qu’il est question de culture en région. C’est bien ça?
Mais, de culture de quoi au juste?
Quelque chose qui intéresse particulièrement les artistes, exact? Et Madame Marois voudrait que vous consommiez cette culture sur place? Eh bien, on dirait que cette campagne commence à prendre des allures assez étranges…
Encore moi…
Tant qu’à favoriser la culture en région (et sa consommation sur place), Madame Marois vous aurait probablement accordé ce fameux dépanneur 24h que souhaite Joël Martel si quelqu’un avait eu la présence d’esprit de le lui demander!
Mais vous étiez sans doute déjà en mode « party » et consommation, hein? Attendez un peu! Veillez d’abord à régler les affaires importantes, comme un bon dépanneur, ensuite… eh bien, ensuite, vous ferez bien ce que vous voudrez. En vous rappelant néanmoins que « la modération a bien meilleur coût ».
Ce n’est tout de même pas parce que Madame Marois encourage apparemment la consommation sur place qu’il faut pour autant en perdre les pédales.
@ Claude Perrier
Je ne sais pas d’où vous vient cette fascination pour les dépanneurs 24h, mais cette fixation mériterait qu’on s’y penche. Je vous assure que je vis très bien sans dépanneur la nuit – voire sans dépanneur tout court. Même si on n’avait pas la possibilité de satisfaire le moindre élan de consommation de crottes de fromage aux petites heures du matin, ça ne me semblerait pas si grave. Si c’est ça le night life pour vous, je m’en passerai volontiers. Je préfère volontiers les échos de mes propres nuits, le secret des plaisirs que j’y trouve et dont je ne vous révèlerai pas la teneur.
En fait, je militerais bien plus pour des bibliothèques 24h. Ou mieux, pour un réseau de centres d’artistes 24h. Ils ont cette fâcheuse tendance à n’ouvrir leurs portes que pendant les heures de bureau, et pire, à succomber à la vacuité pendant la saison estivale. Comme si les artistes et les amateurs d’art en vacances ne pouvaient pas avoir envie de les visiter…
Les dépanneurs 24h ne vous intéressent pas? Eh bien, tant mieux!
Parce que je trouvais cela un peu étonnant que le nightlife par chez-vous en dépende, comme l’avait laissé entendre votre collègue Joël Martel. Alors, étant donné les campagnes électorales, j’avais estimé l’occasion favorable pour que vous puissiez soutirer des candidats une promesse à cet égard.
Un malentendu, apparemment.
Alors, merci bien d’avoir clarifié la question, Monsieur Caron. Et je ne vous importunerai plus.
Le nightlife est une forme de culture qui n’existe pas à Chicoutimi; c’est plutôt l’apanage des petites filles avec de fausses cartes dans les bars et des crétins qui leur courent après.
Quand j’entend l’expression montréalisation de la culture, le peu de cheveux qu’il me reste se dresse en me demandant d’ou vient cette hantise. J’ai vécu à Mtl pendant plus de dix ans et depuis que je suis au Saguenay, je n’ai senti aucune menace de nivellement culturel ou d’aplanissement des normes de diffusion des spectacles. La culture c’est l’ensemble des événements créatifs, des prestations d’artistes et l’immense volonté de la population de participer à ces mêmes événements tout en soutenant ces artistes.
Le vrai danger vient plutôt d’un diffuseur unique…
Les bibliothèques 24 heures, c’est une bonne idée en autant que ce soit pas moi qui fasse les shifts de nuit.