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Le Titanic parlementaire

Vous vous doutez probablement de ce que je fais ce soir. Le cul sur mon sofa, j'enregistre le discours à la nation que je décortique avec beaucoup d'intérêt. Tiens, pourquoi n'a-t-on pas appelé ça le "discours aux nations"? Stephen Harper n'a-t-il pas reconnu que le Québec était une nation?

Quelques minutes avant que Stephen Harper ne s'adresse à la nation, j'ai eu un drôle de flash back. Vous vous souviendrez peut-être, dans le film, Titanic… la lente collision du titanesque navire avec le monstre de glace qui finirait par le couler… Ce long son de froissement métallique, grafigne roide, blessure creuse. Et depuis, résonne dans ma tête le même hurlement glacé.

"C'est rendu que les gagnants doivent être les perdants, et les perdants doivent être les gagnants" (dixit Jean-Pierre Blackburn, député conservateur à Jonquière, interviewé par Patrice Roy à RDI). Et voilà Céline Dion qui chante… "Les derniers seront les premiers…"

En même temps, je peine à relativiser ce qui se passe. Je n'ai jamais douté qu'un gouvernement conservateur serait pathétiquement la plus efficace condition gagnante pour l'accession du Québec à la souveraineté. Et pourtant, voir la haine poindre un peu partout au pays contre les damned separatists... Et voir un Premier Ministre canadien alimenter la haine pour les électeurs québécois qui ont voté pour le Bloc, je ressens un malaise important.

Vous avez déjà lu La Hache, de Larry Tremblay?