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Obama pour mon anniversaire

Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir nous vanter d'une telle chose. C'est mon anniversaire aujourd'hui (inutile de m'inonder de souhaits) et que m’a-t-on réservé? La première visite du président Obama au Canada.

Chouette. Vous vous doutez que je suis rivé au téléviseur, avec la radio qui joue en sourdine, et Internet qui surchauffe alors que je clique d’un onglet à l’autre. Et il n’est pas encore arrivé…

Ce qu’on en dit…

C’est la première fois qu’une gouverneure générale noire accueillera un président noir. Oui, bon. C'est le premier président américain noir, alors tout ce qu'il fera, ce sera la première fois.  Ce sera aussi la première fois qu’un président noir se secouera les bottes pleines de gadoue sur le tapis de caoutchouc du parlement d’Ottawa, et on n’en fait pas un plat.

Des badauds se sont rassemblés sur la colline parlementaire pour ne pas voir Obama. Moi je suis resté sur mon divan pour le voir (à la télé). Chacun son trip.

J'ai entendu quelque part qu'on veut donner un chien au président. Un labradoodle. C’est particulièrement inconscient. Il ne faut pas aimer les chiens pour faire une telle chose. Parce qu’un chien a besoin de présence, pas d'un président.

Pourquoi Obama devrait-il donner des frissons aux Québécois? Je me le demande encore sérieusement. Peut-être parce que nous avons été historiquement les nègres blancs d’Amérique et que nous partageons certaines révoltes des années 60 et 70 avec les mouvements noirs qui se sont soulevés aux États-Unis à l'époque. D'ailleurs, au temps des bombes, les felquistes s'étaient acoquinés avec les Black Panthers.

« Nous savons que liberté est un mot noir. Comme la misère est nègre. » (Speak White, Michèle Lalonde) Tiens, je ne me souvenais pas que c’était Marie Eykel qui faisait la lecture du poème dans ce film de Pierre Falardeau et de Julien Poulin…