Une lettre a été adressée au mouvement des associations générales étudiantes de l'Université du Québec à Chicoutimi pour dénoncer une publicité qui annonçait la présence de quatre hôtesses lors de la soirée qui se tenait le 1er mai dernier. Signée par Sabrina Gauvreau, une étudiante à la maîtrise en études et interventions régionales, la missive n'est pas tendre avec l'actuelle organisation étudiante:
"En tant qu’organisation représentant les étudiantes et étudiants, le MAGE-UQAC doit assurer et défendre leur intégrité. Ce faisant, il en va de sa mission même de défendre l’égalité entre les hommes et les femmes. Or, notre association étudiante au lieu de dénoncer la présence d’hôtesses dans un «party» étudiant est au contraire l’initiatrice de leur présence. Elle ose même en faire ouvertement la promotion. Quelle honte! Le MAGE-UQAC véhicule des idées sexistes et utilise les femmes comme objets sexuels pour faire la promotion d’un «party» de fin de session. Il ne s’agit de rien d’autre qu’une attaque à l’intégrité et la dignité des étudiantes et plus largement de toutes les femmes."
Lisez la lettre complète sur le blogue du collectif Emma Goldman.
Il semble que le geste soit particulièrement de mauvais goût et devrait amener de jeunes hommes à aussi dénoncer cette manoeuvre honteuse. À mon avis, c’est faire preuve d’une grande intelligence pour une homme, de se sentir choqué quand on tente de l’interpeler en bas de la ceinture comme si tous les hommes n’avaient aucun contrôle sur leurs vies.
Je dois quand même avouer que mon affirmation ne relève d’aucune éducation féministe, aucune action rebelle, mais simplement d’une prise de conscience réelle que la misogynie et l’exploitation du corps de la femme, sont des atteintes aux bonnes relations que tous les hommes devraient entretenir avec les femmes.
Tout ce que je souhaite, c’est que les hôtesses ne travaillaient pas pour une agence dirigée par une femme…
Mage Uqac est géré comme un dépanneur