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Frappé de Rage

Crédit: Jean-François Caron

 

Simplicité, efficacité. Si c’est dans l’ingéniosité des détails qu’on reconnaît la force d’une œuvre théâtrale, Rage, de Vicky Côté, a tout ce qu’il faut pour frapper. Et la jeune femme de théâtre, dans une forme resplendissante, est bien au volant de son spectacle, prenant à bord les spectateurs pour un voyage qui brasse…

Dans cette exploration de l’âme humaine et des relations sociales, Côté met à profit différents langages – celui du théâtre, bien sûr, mais aussi ceux des ombres chinoises, de la performance artistique et de la danse contemporaine, particulièrement efficaces. Le résultat est une boucle dramatique pertinente qui s’intéresse entre autres à la violence (sans tomber dans la victimisation à outrance) mais peut-être surtout à cet urgent besoin d’amour qui pousse à poser quelques gestes regrettables.

 

crédit: Jean-François Caron

 

La trame sonore de Stéphane Boulianne est impeccable, laissant juste assez de place au silence pour donner la parole aux gestes, mais aussi aux accessoires (Stéphan Bernier) et aux délirants costumes (Louise Boudreault) qui acquièrent une dimension sonore, ce qui leur confère une présence rare au sein de la mise en scène – de surcroît irréprochable.

Bien content d’avoir pris le temps d’aller voir ce spectacle. Vous avez jusqu’au 24 mai pour en faire autant. À la salle Murdock du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi.