«Au Québec et à Terre-Neuve, la télévision a la plus haute cote d'écoute au pays, et la bibliothèque publique le plus bas taux de fréquentation.»
Source: Marcel Lajeunesse, La bibliothèque publique : une institution stratégique pour le développement culturel du Québec, Bulletin des bibliothèques de France.
Est-ce qu’on fait à ce point de la bonne télé ? Est-ce que notre littérature est si mauvaise ? À moins qu’on ne soit qu’une bande d’incultes… C’est décourageant.
Je dirais plutôt que c’est une question de paresse… intellectuelle.
Plus facile d’ouvrir une télé, de s’écraser dans un fauteuil et de gober ce qu’on nous offre plutôt que de choisir un livre et d’en faire la lecture une page à la fois.
Notre littérature n’est pas mauvaise, elle est juste pas accessible à la simple pression d’une télécommande.
Et si c’était aussi parce qu’on apprend mal aux jeunes à aimer lire? Je crois qu’il existe autour de la lecture un snobisme épouvantable. Pourtant, c’est en lisant des « Livres dont vous êtes le héros » ou encore des BD que des enfants qui n’aiment pas lire découvrent un certain plaisir. En dépréciant et en banalisant l’intérêt qui doit être porté à certains livres, je pense qu’on décourage bon nombre de lecteurs. Pourquoi la boîte de céréales ou les romans adaptés de séries télé américaines seraient-ils incapables de piquer la curiosité d’un enfant? Pourquoi ne pourraient-ils pas être leur porte d’entrée dans l’univers des mots au lieu d’en être la sortie? Apprendre à lire, c’est beaucoup plus que de savoir aligner des lettres et des mots, ça passe aussi par la lecture d’œuvres de toutes sortes afin de se construire un bagage littéraire faisant preuve d’éclectisme!