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Ubu de Jarry: un choix politique

C'était la conférence de presse présentant la prochaine production des Têtes Heureuses, Ubu, d'Alfred Jarry (lire le texte de la pièce). Le directeur artistique et metteur en scène de la compagnie de théâtre saguenéenne, Rodrigue Villeneuve, expliquait ce choix par l'importance pour lui de faire un théâtre qui fasse réfléchir. «C'est un choix qui tient entre autres à une situation socio-politique. Des Ubu, l'histoire en a fait naître de nombreux. C'est le cas au niveau international, mais aussi plus près de nous où un maire peut être élu sans opposition.» (sous-entendu, Jean Tremblay, maire de Saguenay)

Ces propos font écho à ce qui nous a été communiqué officiellement dans un dossier de presse, visant entre autres Stephen Harper et le maire Jean Tremblay.

«Jarry, sans le savoir, mettait au monde en 1896 le modèle le plus répandu du pouvoir au XXe siècle. Ubu c'est bien sûr Staline, Hitler, Mao, Ceausescu, et sa Pologne imaginaire le Rwanda ou le Cambodge. Mais plus contemporain, c'est un président Poutine, plus modeste un premier ministre Tim Horton, plus proche un maire sans opposition.» (source: C.P.)

La pièce Ubu sera présentée du 29 octobre au 15 novembre au Petit Théâtre de l'UQAC, les jeudi, vendredi et samedi à 20h, ainsi que les dimanches à 14h. Le tout sera joué par une distribution exclusivement masculine: Christian Ouellet, Martin Giguère, Patrice Leblanc, Éric Renald, Marc-André Perrier, Guillaume Ouellet et un choeur de cinq étudiants en théâtre.